A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

vendredi 30 janvier 2015

Tribune Libre

Cette fois c'est le Cap'tain qui s'explique....
La Chroniqueuse en a un peu marre de toutes ces polémiques; mais dans la mesure où cet espace est ouvert, y'avait pas de raison valable de le fermer... On va tâcher d'être plus fun
à l'avenir....
Et donc...

Messieurs,

Abonné à votre magazine, la lecture de l’article sur la libération du camp d’Auschwitz m’a passablement choqué ! Dans  ces 20 pages  (+ couverture), à part une petite demi  ligne qui mentionne le nom de « Buchenwald », il n’est question  que du martyr du peuple juif. Certes je reconnais que ces derniers ont payé bien trop cher leur appartenance à cette religion et les crimes commis par les nazis à leur égard sont indiscutablement épouvantables !
 Pourtant ils ne sont pas les seuls à avoir éprouvé l’horreur des camps : ceux de Treblinka, Buchenwald, Matthausen, Dora et tant d’autres… et il me paraît indécent d’oublier aussi tant d’hommes et de femmes qui ont péri là-bas.
Mon père a connu Buchenwald et Dora et n’en est jamais revenu ; Breton et catholique, c’est en tant que résistant (et pas de la dernière heure…) que la Gestapo l’a arraché à sa famille. J’aurais souhaité que le devoir de mémoire (et ces mots s’adressent aussi aux politiques de tous rangs) que ce devoir lui sont aussi  rendu … à lui et à bien d’autres qui ont subi le même sort pour les mêmes raisons.
Vous me rétorquerez - d’autres l’ont déjà fait… qu’il s’agit aujourd’hui du seul anniversaire de la libération d’Auschwitz ! Dont acte !
Aussi j’attends de votre part la commémoration,  dans le numéro du mois d’avril prochain, de la libération de Dora (12 avril 1945). Vous ne pouvez décemment faire moins !
Je ne suis pas antisémite, loin s’en faut, mais un tel ostracisme récurrent m’interpelle…
Car ces héros « morts pour la France » (comme indiqué sur la pièce jointe), héros modestes et anonymes, ont donné leur vie non parce qu’ils étaient de telle ou telle religion, mais pour que les juifs (entre autres) d’aujourd’hui puissent pleurer ceux d’hier.


Guy PAPION

dimanche 25 janvier 2015

Pour prendre patience aux heures de pointe

Le jeu de l'île déserte...

Nombre de joueurs : 2, de sexe autant que possible opposé.
Accessoires: un wagon de métro de 2° classe**** aux heures de pointe..

Les joueurs entrent séparément dans le wagon de métro, chacun par une des portes située aux extrémités du wagon. Ils se trouvent donc séparés par toute la longueur du wagon. L'un des joueurs est le naufragé sur l' île déserte. L'autre est la belle jeune fille qui se noie dans la mer cruelle. Les voyageurs en masse compacte sont les requins sanguinaires.
Le jeu commence quand la belle jeune fille crie:" Au secours! je me noie!" Le naufragé plonge dans les flots pour la sauver. Il doit nager jusqu'à elle en écartant les requins sanguinaires. Pour cela, il dit:" Vous descendez à la prochaine?" 
Si le requin s'écarte, le naufragé avance. S'il ne s'écarte pas, le naufragé force le passage d'un bon coup de talon sur le mufle hideux de la bête.Si, après cela, le requin se le tient pour dit, le naufragé avance. Si le requin se rebiffe, le naufragé improvise. Il faut tenir compte aussi des mouvements de flux et de reflux qui se produisent à chaque station.
Parvenu à la belle jeune fille, le naufragé la sauve, la prend sur son dos et la ramène sur son île déserte par le même chemin.
S'il réussit à faire tout ça avant le terminus, il a gagné. Il fait alors à la belle jeune fille ce que les naufragés font dans ces cas-là. S'il ne réussit pas avant le terminus, il a perdu. Ce sont les requins qui ont gagné. Ils ont le droit d'aller s'acheter une boîte de cachou au machin du quai s'ils ont vingt centimes à foutre en l'air.
François CAVANNA

*** Pour les plus jeunes: si, si il y avait bien des premières classes dans le métro . Qui a dit que le démocratie ne faisait pas de progrès: voici au moins un endroit où la lutte des classes a cessé- Note de la chroniqueuse.

vendredi 23 janvier 2015

Cul

T'es quand même pas assez conne pour avoir pris pour argent comptant mes beuglements comme quoi tu n'es pour moi que cul, cul et cul, non? Tu sais bien tout ce que je mets là-dedans, comprends la pudeur du mâle, merde! Cul, ça veut dire mon amour mon amour mon amour, ça veut dire yeux, âme, lumière, ciel, flamme, tout le bazar, bon dieu! Tu connais un mot plus beau pour dire tout ça, toi?

François CAVANNA

samedi 17 janvier 2015

Sur un air connu.... posé sur 2021

Si tous les cons du monde
Voulaient bien nous fout'la paix,
Et mettre au clou leurs bombes,
On pourrait respirer.

Si tous les cons du monde,
Etaient neutralisés
On verrait des colombes 
Au Mont des Oliviers.

Et si pour leur apprendre,
On mettait dans la barbe
De tous les cons du monde
Un peu d'poil à gratter,
Tous les crétins du monde
Nous f'raient bien rigoler

Paroles de la Chroniqueuse; illustration Gotlib.

jeudi 8 janvier 2015

Vive Charlie!






Non non, non non!
Non Charlie n'est pas mort!
Car il bande encore,
Oui il bande encore!!!

Charlie, premier parti de France!!
L'humour et la liberté au pouvoir!!!




mercredi 7 janvier 2015

Aujourd'hui

A CHARLIE,

On est mort de rire!

Et franchement.... c'est pas drôle!




mardi 6 janvier 2015

Un sage


On ne saurait trop recommander de suivre le conseil du sage Merlin... et d'adopter ses lectures...

samedi 3 janvier 2015

Bonne année



Malgré Antonio Gramsci,nous nous souhaitons, 

et nous vous souhaitons une meilleure année 2015


Antoinette et Claude (et la chroniqueuse)



Je hais le nouvel an,

par Antonio Gramsci

 

Chaque matin, à me réveiller encore sous la voûte céleste, je sens que c’est pour moi la nouvelle année.
C’est pourquoi je hais ces nouvel an à échéance fixe qui font de la vie et de l’esprit humain
une entreprise commerciale avec ses entrées et sorties en bonne et due forme,
son bilan et son budget pour l’exercice à venir.
Ils font perdre le sens de la continuité de la vie et de l’esprit.
On finit par croire sérieusement que d’une année à l’autre existe une solution de continuité
et que commence une nouvelle histoire, on fait des résolutions et l’on regrette ses erreurs etc. etc.

C’est un travers des dates en général.
On dit que la chronologie est l’ossature de l’Histoire; on peut l’admettre.
Mais il faut admettre aussi qu’il y a quatre ou cinq dates fondamentales
que toute personne bien élevée conserve fichée dans un coin de son cerveau et qui ont joué de vilains tours à l’Histoire.
Elles aussi sont des nouvel an. Le nouvel an de l’Histoire romaine, ou du Moyen Âge, ou de l’Époque moderne.
Et elles sont devenues tellement envahissantes et fossilisantes que nous nous surprenons nous-mêmes
à penser quelquefois que la vie en Italie a commencé en 752, et que 1490 ou 1492 sont comme des montagnes
que l’humanité a franchies d’un seul coup en se retrouvant dans un nouveau monde, en entrant dans une nouvelle vie.

Ainsi la  date devient un obstacle, un parapet qui empêche de voir que l’histoire continue de se dérouler
avec la même ligne fondamentale et inchangée, sans arrêts brusques,
comme lorsque au cinéma la pellicule se déchire et laisse place à un intervalle de lumière éblouissante.

Voilà pourquoi je déteste le nouvel an.
Je veux que chaque matin soit pour moi une année nouvelle.
Chaque jour je veux faire les comptes avec moi-même, et me renouveler chaque jour.
Aucun jour prévu pour le repos.
Les pauses je les choisis moi-même, quand je me sens ivre de vie intense
et que je veux faire un plongeon dans l’animalité pour en retirer une vigueur nouvelle.
Pas de ronds-de-cuir spirituels.
Chaque heure de ma vie je la voudrais neuve, fût-ce en la rattachant à celles déjà parcourues.
Pas de jour de jubilation aux rimes obligées collectives, à partager avec des étrangers qui ne m’intéressent pas.
Parce qu’ont jubilé les grands-parents de nos grands parents etc., nous devrions nous aussi ressentir le besoin de la jubilation.

Tout cela est écœurant.

(Antonio Gramsci, 1er janvier 1916 sur l’Avanti!, édition de Turin, rubrique « Sotto la Mole ») Traduit par Olivier Favier.