A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

mardi 30 septembre 2014

Remède miracle posé sur 2021bureau/souvenirs/vrac

Remède miracle.
Etonnant le bien que peut faire une chanson!
Imaginez-vous par un matin contrariant, le moral au fond du slip, juste l'envie de se recoucher et de dormir si possible... En fait, ce n'est pas le moral; c'est un coup de froid.
Par ce beau mois de septembre? Mais si! Le nez qui coule, la migraine en embuscade, la gorge rêche et douloureuse...
Seulement la vie quotidienne est là, solidement campée sur ses deux pieds et qui, le bras croisés vous toise dans une attitude qui stigmatise votre paresse. Alors, on y va... en traînant les pieds et le reste, mais on y va, France Musique en fond sonore.
Et puis... une chanson. Une de ces vieilles chansons bien idiotes qui poussent au fou-rire. Interprétée de plus pas Shirley et Dino ces deux charmants foutraques.
Impossible de ne pas reprendre le refrain:
 
"Le lendemain, elle était souriante,
A sa fenêtre on pouvait la voir.
Elle arrosait ses petites fleurs grimpantes,
Avec de l'eau de son arrosezoir.."
Et voilà la musique et les paroles qui s'incrustent ne laissant aucune place aux divers maux qui accablent.
La chanson s'est arrêtée, mais on continue dans le rythme: "Le lendemain, elle était souriante..."
Good bye coup de froid et humeur sombre... sans pilules, sans médecines..
Chanson, merci!

lundi 29 septembre 2014

Histoire sans queue ni tête bureau/souvenirs/vrac



... Oui, j'en ai marre, dit-elle au visiteur. J'en ai marre de la discipline; d'être impeccable toujours; sans une tache, sans un bouton qui manque à la veste ni d'autre indésirable sur le nez; sans une maille qui file ni un ourlet qui pend; d'avoir les cheveux propres et le maquillage nickel. Marre d'être à l'heure, convenable, fiable. Marre d'être conforme à ce que j'imagine que l'on attend de moi. Marre de méditer dans la bonne position avec un souffle maîtrisé...
Je veux rêvasser en vrac dans des coussins, arriver en retard aux rendez-vous, aux concerts, au théâtre et fringué comme un guignol en plus...
Marre de la diététique; je veux bouffer n'importe quoi, quand j'en ai envie... être grosse si je veux... et d'ailleurs maintenant, avec les tissus stretch, ça n'a plus d'importance et puis... depuis que je n'émets plus de phéromones, plus personne ne me calcule... alors!
-"Mais... moi je vous calcule, répondit le visiteur...
- Oh!!! la chaleur lui vint aux joues...Rougir à son âge! Comme aucune ado ne rougit plus?
- Jusqu'à quel point ajouta-t-elle?
-Jusqu'au point G si vous voulez.
-Pourquoi pas? fut sa réponse.
Possible parce qu'elle savait bien, qu'ils n'avaient l'un comme l'autre ni feu ni lieu où concrétiser le projet....
Ils continuèrent leur flânerie le long des quais de Seine....

dimanche 28 septembre 2014

George Bernanos

Il était inspecteur dans une compagnie d'assurances. Pas de quoi rêver, vraiment! Alors il a écrit ses souvenirs ; des souvenirs de guerre, de peur de souffrance; des souvenirs des tranchées pendant la Grande Guerre, celle de 14-18. Il avait 38 ans et la critique remarque "Sous le Soleil de Satan". C'est le succès; adieu les assurances.  Nous sommes en 1926, George Bernanos est désormais écrivain. Dix ans plus tard paraîtra son chef d'oeuvre: le "Journal d'un curé de campagne".

jeudi 25 septembre 2014

L'âme des poètes

En ce temps-là j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance
J'étais à 16000 lieues du lieu de ma naissance
J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon coeur tour à tour brûlait comme le temple d' Ephèse ou comme la place Rouge de Moscou
Quand le soleil se couche...

Tous les visages entrevus dans les gares
Toutes les horloges
L'heure de Paris l'heure de Berlin l'heure de Saint Pétersbourg et l'heure de toutes les gares
Et à Oufa le visage sanglant du canonnier
Et le cadran bêtement lumineux de Grodno
Et l'avance perpétuelle du train
Tous les matins on met les montres à l'heure
Le train avance et le soleil retarde

Rien n'y fait, j'entends les cloches sonores
Le gros bourdon de Notre-Dame
La cloche aigrelette du Louvre qui sonna la Barthélémy
Les carillons rouillés de Bruges-la-Morte
Les sonneries électriques de la bibliothèque de New-York
Les campanes de Venise
Et les cloches de Moscou, l'horloge de la Porte-Rouge qui me comptait les heures quand j'étais dans un  bureau
Et mes souvenirs
Le train tonne sur les plaques tournantes
Le train roule
Un gramophone grasseye une marche tzigane
Et le monde, comme l'horloge du quartier juif de Pragues,  tourne éperdument à rebours.

CENDRARS

jeudi 18 septembre 2014

Le Calligraphe





Le Calligraphe

Avez-vous essayé de prendre la plume pour écrire? Je veux dire, la plume du porte-plume trempé dans l'encre?
Même pour ceux qui se souviennnent de la "sergent-major" trempée dans l'encre violette; cette encre que le chouchou de la maîtresse allait chercher dans le placard en bois et qu'il distribuait dans les encriers de porcelaine blanche fichés dans un trou du pupitre, en haut, à droite. Cette encre qui tachait l'intérieur du majeur entre phalangine et phalanginette.
Ecrire à la plume, n'est pas si facile! Stylos à bille et autres feutres ont eu raison de l'art des pleins et dés déliés.
Cet art qui fut majeur: la Calligraphie. Sans les moines copistes qui la pratiquèrent, on se demande si Homère serait parvenu jusqu'à nous. On dit encore de nos jours en parlant d'une oeuvre longue et minitieuse: c'est un "travail de bénédictin".
C'est au XVI° siècle, en Italie qu'on trouve les premiers artistes calligraphes à Rome, Venise, Naples, Bologne et Florence. On peut citer parmi les plus renommés: Johannes Palatino; un moine: Vespasianus et aussi Crescius et Curione.
L'espagnol Morante eut l'idée de joindre au texte des dessins décoratifs d'oiseaux, d'animaux, d'insectes, voire d'êtres humains ou imaginaires.
En France, Louis XIII et Louis XIV, grands protecteurs des arts, n'oublièrent pas la calligraphie. Il y eut sous leur règne Moreau et Barbedor secrétaire de la Chambre du Roy.
Les maîtres allemands Moeller et Albrecht s'éloignèrent des modèles de l'école italienne.
En revanche, le hollandais Van des Steen fit la synthèse des maîtres italiens et français: c'est lui qui, le premier, traça d'un seul trait de plume, fleurs, anges et animaux bizarres sur une Bible enluminée de sa main et qui est conservée au musée de sa ville natale: La Haye. Elle compte six mille compositions et dessins décoratifs exécutés en encres de différentes couleurs. Il y consacra toute sa vie.
Et n'oublions pas, pour conclure, l'anglais Basles qui se donna le titre de "Restaurateur de la Belle Ecriture en Grande-Bretagne"




mercredi 17 septembre 2014

De la part de Claude



Le biLLet d'Alain REMON

Roméo le robot


L’avenir s’annonce radieux, du moins dans les maisons de retraite.
D’ici trois à cinq ans, nous annonce en effet Solidarités , le magazine d’AG2R La Mondiale, le robot Roméo, « un humanoïde de 1,40 m et 40 kg en fibres de carbone et caoutchouc, truffé de technologie », remplacera efficacement le personnel humain qui, il faut bien le dire, n’est pas toujours à la hauteur.
Roméo donnera les médicaments, « alertera un centre d’assistance si la sieste de son “maître” se prolonge un peu trop », s’occupera de tout, répondra à toutes les situations, sans faiblir ni faillir.
Mieux encore : « Sa mémoire pourra intégrer la biographie de son ”maître” pour discuter avec lui de sujets qui l’intéressent. »

Qui ne rêve, en effet, de discuter avec un robot de sujets qui l’intéressent ? Un robot n’est jamais grincheux, ni casse-pieds, ni impatient, ni fatigué. Un robot est parfait. Toujours attentif, toujours le mot qu’il faut. Cent pour cent efficace, garanti pièces et main-d’œuvre.
Grâce à Roméo, Juliette, à la maison de retraite, trouvera enfin quelqu’un avec qui parler.
Elle est pas belle, la vie ?

Commentaires d'Antoinetcla : Et connaissez-vous la devise du Groupe d'Assurances AG2R La Mondiale ?   .... Ça ne s'invente pas  :

Le contraire de seul au monde






mardi 16 septembre 2014

Lire et relire: Modesty Blaise /2021bureau/ souvenirs/vrac

La Grande Librairie Hasard, mon fournisseur favori, celui qui me dispense du choix toujours difficile, vient de me gratifier d'un souvenir.
Mon enfance fut ponctuée de l'ascension sociale narrée par la Comtesse de Ségur, de ce gémissant "Pauvre Blaise", le fils des concierges du comte de Trenilly. Pour récompense des brimades qu'il supporte "chrétiennement", il deviendra jardinier et épousera la nièce du curé. Si c'est pas de la promotion, ça!
D'un tout autre tempérament est l'héroïne qui le remplacera dans ma vie deux décennies plus tard: Modesty comme moi  a Blaise pour patronyme et si ma vie n'a guère de points communs avec celle de l'intrépide aventurière, mes amis peu regardants , influencés par BD, livres et films, m'avaient surnommée Modesty.
Snob et partant sotte, comme on l'est aux âges où manque la confiance
en soi, je n'avais garde de me plonger dans "ce genre de littérature".... et j'avais bien tort.
La Librairie Hasard, m'ayant donc fourni récemment un volume un peu décollé racontant le combat de l'héroïne contre l'Homme-Montagne, je n'ai pu que regretter tout ce que j'ai manqué. Une lacune que je vais combler chez les libraires ayant pignon sur rue.
Modesty Blaise, ce n'est pas du polar, ni de l'espionnage, ni du suspens, c'est un roman d'aventures; la lutte des bons contre les méchants, tout comme dans Michel Zévaco. Mais des aventures qui vous emportent à travers le monde dans des paysages insensés. Dans l'Homme-Montagne, on va de Panama au fin fond du Sahara, avec des escales dans les jardins d'Angleterre, pour finir dans les boutiques de luxe de l'avenue Montaigne.
Et tenons-nous bien, ce n'est pas la force physique ni la puissance de leurs armes qui sortent Modesty et Willie Garvin des pires situations, Ce n'est non plus aucune sorte de technologie sophistiquée, mais leur astuce, leur capacité de concentration; le triomphe de l'esprit face à la matière.
Voilà, j'ai recollé le bouquin, Modesty et Willie vont aller se reposer en compagnie d'Hercule Poirot, de Miss Marple, d'Arsène Lupin et autres Rouletabille.
Si d'aventure vous voyez chez un bouquiniste ou un libraire, un volume (livre ou BD) des aventures de Modesty Blaise, n'hésitez pas surtout, adoptez-le

samedi 13 septembre 2014

La photo du samedi


Ce que les merles ont bien voulu partager


Vendanges d'images chez AMARTIA


lundi 8 septembre 2014

De la part de Claude


Il y a bien des façons de ne pas être pauvre. Ne pas payer ses impôts par exemple et n'en avoir pas honte au point de trouver normal de figurer au nombre de ceux qui nous dirigent. Ou bien encore exposer sans vergogne ses déboires conjugaux et "faire " des centaines de milliers d'euros en trempant sa plume dans la bile et dans la boue. Pendant ce temps, il y en a qui rament...
(Commentaire de la Chroniqueuse)

://jeanzin.fr/2014/09/07/les-salauds-au-pouvoir/

Extrait du blog :


Les salauds au pouvoir

C'est une tendance bien connue dans les moments de crise de rechercher des boucs émissaires et de rendre les pauvres et précaires responsables de leur propre sort. La montée du chômage qui en fait un phénomène social, macro-économique, le rend aussi forcément trop lourd à financer, charge qu'on va imputer aux chômeurs eux-mêmes, devenus une surpopulation indésirable dont on aimerait bien se débarrasser.
Il y a toute une tradition anglo-saxonne complètement décomplexée qui va dans ce sens, de Malthus et Spencer à Thatcher et ses successeurs qui en rajoutent sur la culpabilisation des pauvres même si on ne va plus jusqu'à prôner ouvertement leur élimination au nom de la science lugubre que serait l'économie !

Chez nous, cette brutalité était moins bien admise par notre égalitarisme républicain, restant l'apanage de l'extrême-droite ou de petits salauds ambitieux genre Wauquiez. C'est pourquoi il faut s'alarmer de voir ces discours repris par un gouvernement, censé de plus être de gauche !

Certes, il n'y a là rien de neuf, dira-t-on. Les pauvres ont constamment été soumis à l'état d'exception, l'oppression et le mépris : ce sont les perdants, les loosers, une race inférieure que les winners, très contents d'eux-mêmes et de leur réussite sociale, contemplent de haut.
Il faudrait bien faire changer la honte de camp, rendre plus honteux ces véritables salauds qui nous accablent de leur morgue et de leurs petits esprits mais, par définition, on ne pourra jamais mettre les perdants (prolétariat) au pouvoir.
La seule force des pauvres est le nombre - ce qui ne veut pas dire hélas qu'il suffirait de faire nombre pour ne pas se croire du côté des dominants, mettre encore plus salauds au pouvoir et chercher d'autres boucs émissaires : juifs, musulmans, immigrés, étrangers. Le ressentiment peut être ravageur, mieux vaudrait ne pas l'attiser par la haine des chômeurs.

Si je reviens avec retard sur les menaces de François Rebsamen envers les chômeurs, c'est que je trouve qu'il s'en est un peu trop bien tiré et n'a pas eu le retour de bâton mérité, qu'on a été finalement bien trop indulgent avec cette raclure qui met en jeu des vies, ses propos ayant été minorés voire justifiés alors que ce sont ceux d'un minable qui fait porter aux plus faibles le poids de ses propres échecs.

C'est tout de même un peu fort un gouvernement qui enfonce le pays dans la crise, entretient un chômage de masse et accuse les chômeurs ensuite de ne pas rechercher assez activement un emploi ! Il y a de quoi rendre fou.
Le problème n'est pas, comme le prétend bêtement Dominique Schnapper, de contrôler la fraude et les droits des chômeurs comme tout autre droit, mais bien de vouloir faire dépendre l'indemnisation de la recherche active d'un emploi introuvable.
Le problème ce n'est pas seulement qu'il n'y a rien de plus cruel que d'accuser ceux dont personne ne veut et qui ne reçoivent que des lettres de refus, quand on daigne leur répondre, mais que cela perpétue l'incroyable illusion qu'on pourrait passer son temps à chercher un travail qu'il n'y a pas !
Au début, bien sûr, même si c'est en prenant son temps pour reprendre son souffle, on suit les pistes qui nous semblent les plus naturelles et favorables, on sollicite ses réseaux, on consulte quelques sites voire quelques associations quand on ne tombe pas dans le panneau des formations à la recherche d'emploi... Mais au bout de quelques mois ou années, on finit forcément par s'épuiser à un moment ou un autre, ne sachant plus où chercher, ayant besoin sans doute d'une aide, de propositions adaptées mais surtout qu'il y ait moins de chômage et certainement pas de sanctions supprimant un revenu vital !
Des contrôleurs prétendent qu'en leur foutant une belle peur ça "redynamise" les chômeurs découragés, mais pour combien de temps ?
On peut toujours consulter chaque matin les rares offres de pôle emploi, assaillies de lettres de candidatures dans lesquelles on sait bien que la nôtre fera pâle figure (trop jeune, trop vieux, trop diplômé, pas assez, trop atypique ou basané, etc.). Cela ne sert à rien qu'à vous déprimer un peu plus à chaque fois. Rien là dedans, en tout cas, qui crée un seul emploi et puisse faire diminuer le nombre de chômeurs en dehors de radiations arbitraires qui sont parfois de véritables condamnations à mort, absolument inacceptables !

Il y a des mesures urgentes à prendre, pour favoriser notamment le travail autonome et trouver un débouché local à des compétences inemployées mais il faut être un véritable salaud pour vouloir priver des gens de tout revenu sous prétexte que les politiques de rigueur européennes ont détruit tous les d'emplois disponibles.
C'est cette réalité que ce gouvernement ne veut pas reconnaître : que sa politique produit un chômage de masse - dont il est le seul coupable, pas les chômeurs qui en sont les victimes - et qu'on ne peut laisser personne sans revenu, ce qui est à la fois inhumain et ne ferait qu'aggraver la crise.

Si on avait des hommes politiques à la hauteur de notre situation, au lieu de nous conduire au désastre qui s'annonce, de se défausser sur les plus faibles de leur propre incompétence, faire mine de hausser le ton devant une réalité qui leur échappe et surtout d'entretenir de faux espoirs, comme si le chômage dépendait de notre bonne volonté, c'est bien plutôt la nécessité d'une garantie du revenu pour tous à laquelle il faudrait se résoudre ainsi qu'à un véritable service de l'emploi qui ne laisse pas les gens se débrouiller tout seuls mais les aide à valoriser leurs compétences et accéder au travail autonome. La gauche, hélas, est moribonde, gangrénée par la tête, et laisse déjà place au pire...


samedi 6 septembre 2014

Soyons équitables....




... le liseron; quand on n'a pas pris le temps de l'éradiquer, donne des fleurs bien gracieuses..


vendredi 5 septembre 2014

Tour d'Horizon (Commentex Plixa)

Chanson de guerrier crétois (VII° siècle avant nous autres)


... Avec ma lance et mon épée,
Je peux bien boire et bien manger,
Bien moissonner, bien vendanger.

Avec ma lance je gouverne;
Le fermier tremble et se prosterne
Comme en vermisseau devant moi.

Je l'épargne ou bien je l'achève;
Avec ma lance et mon bon glaive,
Je suis son maître et son Grand Roi.

Traduction Marguerite Yourcenar

mardi 2 septembre 2014

Nuit magique à Arc et Senans bureau/souvenirs/vrac




Qui n'a rêvé un jour de passer la nuit dans une Demeure Royale ou de rester enfermé dans un musée quand tous les visiteurs sont partis?
Voilà ce qu'on peut s'offrir à la Saline Royale d'Arc et Senans.
Quand on arrive à la trouver... depuis Montbéliard et l'autoroute, rien de plus simple; mais si vous venez d'une autre direction ce n'est pas pareil! Mais toutefois, si Arc et Senans est une petite commune à la signalisation hasardeuse, la Saline
est un imposant bâtiment qu'on ne peut confondre avec aucun autre.
Quand vous vous trouvez enfin au pied de l'imposante colonnade de l'entrée, vous vous sentez aussi minuscule que le héros des contes au début de sa quête; Car c'est bien une quête que vous entamez dans l'idée de trouver l'entrée du logis, du parking et de la bonne fée qui vous délivrera la clé de votre chambre et vous indiquera le bâtiment dans lequel se trouve ce havre auquel vous aspirez après une journée de route. La journée s'avance et les quinze "Jardins Nomades" qui vous ont attiré en ces lieux vous tendent leurs parterres.
Enfin après avoir rivalisé avec le soleil et suivi un certain nombre de fois sa courbe qu'est censée représenter l'architecture du bâtiment, vous poussez une lourde porte ferrée, pour entrer dans une vaste salle dallée de marbre clair dont le plafond culmine aux deux étages que vous allez devoir grimper pour avoir enfin droit au repos. Les degrés sont de bois, la rampe lestée d'un filet destiné à éviter une probable chute j'imagine. 
La clé de la chambre tourne sans peine dans une porte neuve... Evidemment, la lourde clé qui rechigne à ouvrir une porte ancienne cadrerait mieux à l'aventure mais vous êtes fatigué et un peu de confort moderne ne vous dérange pas trop... ce que vous assure une chambre aux tons reposants de gris clair et d'ivoire. Les installations sont sans défaut... Ouf!
Mais la journée s'avance et cette chambre qui vous donne droit d'entrée, non seulement aux "Jardins Nomades" mais à toutes les expos en cours ne saurait vous retenir trop longtemps.
Ces jardins vous allez devoir les parcourir à l'envers puisque vous êtes logé au pied du quinzième, mais qu'importe... c'est une volière exotique, mais des oiseaux vous n'entendrez que les chants enregistrés. Tandis que vos oreilles charmées oublient la géographie, vos pas vous portent dans un domaine de sable... les rives du Nil dit la pancarte... et c'est à la sortie d'Egypte que la magie commence: vous contournez un bâtiment et... plus personne! Les visiteurs sont partis et la  Saline Royale vous appartient jusqu'au lendemain... Vous allez pouvoir, sous les immenses tilleuls voir le soleil dorer les bâtiments de pierre blonde, vous dînerez sous une tonnelle aménagée dans un des jardins... sans être aucunement dérangé par les quelques heureux mortels,( six ou huit pas plus), qui partagent votre privilège.
Tout doucement, toute bleue, la nuit va descendre,  la Saline va s'illuminer et le palais de Zarastro se montrer à vos yeux émerveillés. Le soleil a contourné la terre mais il vous reste encore son chemin à parcourir pour aller comme lui vous coucher.
Demain matin, il vous restera à parcourir tous les jardins que vous n'avez pas vus, prendre des idées et des photos de potagers étonnants (que vous verrez dans pas longtemps ici ), et puis repartir pour d'autres aventures.

lundi 1 septembre 2014

Pourquoi la Vache rit...Posé sur 2021bureau/souvenirs/vrac



Depuis près de 2000 ans, les Francs-Comtois plus connus en ces époques lointaines sous le nom de Séquanais, faisaient fondre leurs fromages et nommaient le produit cancoillotte.
L'un d'entre eux, Jules Bel vint en 1865 affiner ses fromages près de Lons-le-Saunier. Il fit prospérer son entreprise,se maria, eût un fils qu'il prénomma Léon.
Vint la Grande Guerre; celle mon colon que Brassens préféra: celle de 14-18.  Léon fut mobilisé et dut rejoindre le 7° escadron du train des équipages. Il y rencontra Benjamin Rabbier, l'illustre papa du non moins illustre canard Gédéon. 
On savait dans les rangs de l'armée française que les camions transportant les troupes fraîches de l'armée allemande arboraient sur leur carrosserie l'image de l'indomptable Walkyrie des légendes chères à Wagner.
Ce qui donna une idée aux deux farceurs français . Benjamin Rabbier, sur les camions transportant le ravitaillement en viande fraîche de l'armée française dessina une vache au sourire épanoui. Nos braves poilus saisirent illico l'allusion et les convois devinrent les Vachkyries.
En 1918, démobilisé et toujours ami du dessinateur, Léon Bel modifia et améliora la recette traditionnelle du fromage fondu. Il prit pour logo la vache de Rabbier dont il orna les oreilles des boîtes rondes qui donnent aux enfants l'idée de l'infini. Que serait notre vie, ses tartines et ses pique-niques, sans les petits triangles d'argent ornés de l'éternelle bonne humeur de la vache écarlate?