A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

mercredi 9 juillet 2014

Lire et relire Posé sur 2021 bureau/souvenirs/vrac




Les Rougon-Macquart! Qui aura le courage de se les infliger en entier? Pourtant, on y rencontre d'attachants personnages: Gervaise, sa fille Nana, Jacques Lantier, la Lison (qui est une locomotive), le sentimental abbé Mouret... on ne va pas tous les citer...

Pourtant, au fil des pages on se fait une idée de la société à la fin du XIX° siècle. Zola a exploré tous les milieux, décrit toutes les vies, de la plus misérable jusqu'aux sphères de la fortune et de la spéculation immobilière.
Mais Zola n'est pas que cet observateur des gens; il est aussi un citoyen courageux, qui défend ses idées et qui n'hésite pas à "mouiller" sa plume pour défendre le capitaine Dreyfus injustement accusé de trahison au principal motif qu'il était juif.
En voyant comment tourne le vent ces temps derniers, il serait temps de relire sans doute le plus beau texte de Zola, publié en janvier 1898: "J'accuse", dont voici les dernières lignes:

".....En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose.Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.
Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour !
J’attends.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect.
ÉMILE ZOLA

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