A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

samedi 31 août 2013

You know what??







Il fait beau!!




vendredi 30 août 2013

Lire et relire...

"Mademoiselle Albertine est partie!" Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie! Il y a un instant, en train de m'analyser, j'avais cru que cette séparation sans s'être revus était justement ce que je désirais, et, comparant la médiocrité des plaisirs que me donnait Albertine à la richesse des désirs qu'elle me privait de réaliser (et auxquels la certitude de sa présence chez moi, pression de mon atmosphère morale, avait permis d'occuper le premier plan dans mon âme, mais qui à la première nouvelle qu'Albertine était partie ne pouvaient même plus entrer en concurrence avec elle, car ils s'étaient aussitôt évanouis), je m'étais trouvé subtil, j'avais conclu que je ne voulais plus la voir, que je ne l'aimais plus. Mais ces mots: "Mademoiselle Albertine est partie" venaient de produire en mon coeur une souffrance telle que je sentais que je ne pourrais pas y résister plus longtemps; il fallait la faire cesser immédiatement; tendre pour moi-même comme ma mère pour ma grand-mère mourante, je me disais, avec cette même bonne volonté qu'on a de ne pas laisser souffrir ce qu'on aime: "Aie une seconde de patience, on va te trouver un remède, sois tranquille, on ne va pas te laisser souffrir comme cela."
Oui, tout à l'heure, j'avais cru que je n'aimais plus Albertine, j'avais cru ne rien laisser de côté, en exact analyste; j'avais cru bien connaître le fond de mon coeur. Mais notre intelligence, si lucide soit-elle, ne peut apercevoir les éléments qui le composent et qui restent insoupçonnés tant que,  de l'état volatil où ils subsistent la plupart du temps, un phénomène capable de les isoler ne leur a pas fait subir un commencement de solidification. Je m'étais trompé en croyant vois clair dans mon coeur. Mais cette connaissance,  que ne m'auraient pas donnée les plus fine perceptions de l'esprit, venait de m'être apportée, dure, éclatante, étrange comme un sel cristallisé, par la brusque réaction de la douleur. J'avais une telle habitude d'avoir Albertine auprès de moi, et je voyais soudain un nouveau visage de l'Habitude. Jusqu'ici je l'avais surtout considérée comme un pouvoir annihilateur qui supprime l'originalité et jusqu'à la conscience des perceptions; maintenant je la voyais comme une divinité redoutable, si rivée à nous, son visage insignifiant si incrusté dans notre coeur, que si elle se détache, si elle se détourne de nous, cette déité que nous ne distinguions presque pas nous inflige des souffrances plus terribles qu'aucune et qu'alors elle est aussi cruelle que la mort.

PROUST

dimanche 25 août 2013

Nostalgie ou utopie bureau/souvenirs/vrac


Nostalgie?

Certains disent que la nostalgie vient en vieillissant et je me disais la même chose en voyant comment de "nouveaux habitants" arrangent nos vieilles maisons.
En y pensant, je crois qu'il s'agit plutôt d'un effet de balançoire. Nous sommes d'une génération, enfants de ceux qui après la guerre voulaient du neuf ou avaient perdu l'ancien. Saturés de formica et de lignes droites, nous avons fouillé les greniers, voulu retourner "chez grand-mère, à la campagne". En fait, la nostalgie, nous l'avons eue quand nous étions jeunes et nous l'avons encore. La génération qui nous suit, et celles qui suivront vivrons tout aussi bien sans ce que nous regrettons.
Nous craignons les modifications climatiques qui vont faire disparaître des pans entiers de notre univers. Mais l’Univers va survivre… autrement et peut-être pas plus mal.
Christophe Colomb aurait sans doute été affolé d’apprendre qu’un jour on quitterait l’Europe au matin pour dormir le soir en Amérique (en supposant que le périphérique nord soit fluide) ; tout autant que nous le serions si nous devions gagner les Antilles en caravelle mal équipée en sanitaire
Combien d’espèces ont pu disparaître que nous ignorons parce qu’il n’y avait aucun moyen de s’en apercevoir et la terre continue de tourner et des humains d’y marcher. La vie s’adapte et comme justement, on peut constater les dangers qui menacent  la flore et la faune, on peut aussi y pallier.
On ne voit plus guère d’hirondelles en Eure et Loir où pesticides, insecticides  et autres nocifs icides font  des ravages, mais on en voit toujours autour de la Méditerranée.
Les ours blancs voient fondre leurs glaçons ; ils vivront nourris logés dans des lieux adaptés à leurs besoins comme on fait pour les pandas. Et certes, nous regretterons la beauté des paysages qu’ils animaient  (et que l’écran fera perdurer) mais eux, regretteront-ils  les incertitudes de la vie sauvage ? La liberté est une notion humaine et les fauves ne souffrent de sa perte que si leurs conditions de vie ne sont pas bonnes. Les parcs animaliers actuels n’ont plus rien à voir avec les zoos et autres ménageries des siècles passés.
Il existe à Nairobi un « orphelinat » où sont recueillis et soignés les jeunes animaux dont la mère a disparu. Selon les responsables de cet endroit, c’est toute une affaire de les renvoyer dans la brousse  quand ils sont adultes. Ils partent pour un temps, celui des amours, puis ils reviennent trouvant moins fatigante la vie en enclos, en sécurité et où la nourriture arrive sans qu’on ait besoin de se donner le mal de la chasser.
Les jardins botaniques en feront autant pour la flore.  Et même, avec la découverte de l’ADN on parle de faire revivre les disparus !
En rêvant un peu, on pourrait imaginer le Paradis Retrouvé et que la terre devienne ce Jardin que probablement elle n’a jamais été. Et peut-être cette histoire de Jardin d’Eden n’a-t-elle été inventée que pour nous donner l’envie de réaliser ce Paradis ?



samedi 24 août 2013

jeudi 22 août 2013

Mémoire de guerre bureau/souvenirs/vrac


Mémoire de guerre
Pas la mienne bien entendu...
Mon grand père avait un bistrot...
Il était situé, ce bistrot, à un coin de rues sur la place du marché à Nancy.  Un quartier qui, à la nuit  devenait « chaud ». En ce temps-là, il ne refroidissait guère dans la journée. Ma tante, qui à l’époque avait à peine vingt ans était ce jour-là momentanément  seule à la caisse, à l’heure du « p’tit noir » d’une de ces dames. Entre alors un allemand en uniforme et armé qui demande un « service » à la dame au café. Patriote, elle refuse, le soldat insiste puis se fâche.  Ma tante qui connaissait l’habituée, intervient et veut virer le soldat, qui sort son arme et menace. Ma tante à qui on avait dit qu’en ville les armes étaient déchargées, pas effrayée, sans crainte d’éventuelles représailles, prend le soldat par la manche et le tire vers la porte. Le type alors veut frapper les deux femmes, qui se réfugient derrière le comptoir. Surgissent alors de la cave les garçons du café; le soldat sort, furieux , se retourne et tire plusieurs balles dans le comptoir… le pistolet était chargé…

mercredi 21 août 2013

Ambiance torride au Bois des Biches.bureau/souvenirs /vrac


Comme il convient en temps de canicule, mes deux chiennes sont en chaleur, ce qu'à bien vite remarqué  l'intrépide Jack Russel d'une voisine. Un charmant petit chien au demeurant, blanc taché de noir, tout à fait assorti aux deux allumeuses.
Il est bien évident, que Jack Russel contre Border Collie, la partie n'est pas égale et l'amoureux aurait une sacrée gymnastique à faire pour arriver à ses fins. Mais quand on veut on peut et on a vu des cas... Un par exemple: La minuscule Zézette d'un autre voisin a été prise d'une pulsion violente pour le Griffon Vendéen de mon frère; basset certes, mais tout de même un peu haut pour la demoiselle qui s'est tant et tant contorsionnée, que dans une pose offensant toute décence, elle s'est offerte à notre Achille aux longues oreilles, tout ébahi de sa chance et qui n'a pas manqué d'en profiter. Heureusement, l'endroit était désert et les affaires faites, j'ai reconduit mon neveu à la maison et laissé l'éhontée regagner ses foyers. Depuis, il circule dans les parages d'étranges petits animaux hirsutes qui sont, dit la Renommée, d'incomparables chasseurs.
Tout ceci pour dire que sous le grand noyer, j'ai vu le libertin spectacle, d'un petit chien fougueusement agrippé aux pattes arrière (en attendant de pouvoir faire mieux) de l'ingénue Félicie , étonnée mais pas du tout mécontente de ce nouveau divertissement. Il a fallu intervenir et reconduire le suborneur dans ses foyers.
Bounty, qui elle aussi est en chaleurs, mais qui porté Félicie, consciente des conséquences de ses actes, est restée sur la réserve, regardant les choses de loin et oubliant sa maturité de chienne adulte et qui fut mère est allée chercher baballes et petits bâtons. Jeux passionnants et à l'issue desquels on ne risque pas de se retrouver avec cinq chiots pendus aux mamelles.

mardi 20 août 2013

De la Mode bureau/souvenirs/vrac




La mode présente un intérêt quand il s’agit de trouver la meilleure manière de nouer un foulard ou de savoir s’il vaut mieux porter aux oreilles des anneaux ou des « dormeuses » ; si le  bleu marine sera cet hiver le « nouveau noir ». Elle est bienvenue quand elle nous permet de nous réjouir d’être enfin autorisées à porter ces admirables mocassins bordeaux qui dormaient dans leur boîte depuis douze ans. Elle est indispensable aux pieds martyrisés, aux chevilles mises en danger par des souliers pointus et de trop hauts talons ; quand elle arrondit le bout des chaussures et proclame (ce qui n’aurait jamais du être mis en doute) que seuls des talons de 5cm peuvent nous permettre d’aller de l’avant.
Mais elle est insupportable, quand elle se faufile dans les domaines artistiques ou littéraires où elle n’a rien à faire.
L’art et la pensée sont et devraient rester intemporels.

P.