A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

jeudi 31 mai 2012



Quand l’homme eut inventé la selle, il s’aperçut que le plus dur restait à faire : attraper le cheval.
François CAVANNA

mercredi 23 mai 2012

Le Petit Ver d'Arc et Senans- bureau/souvenirs/vrac


 
Il faut savoir présenter des excuses même quand on ne comprend pas de quoi on s'est rendue coupable, car  au fond, ce n'est qu'une question de point de vue et surtout d'amour-propre et comme dit une BD - Martin Veyron, je crois,- "L'amour propre ne le reste jamais bien longtemps".
 On peut faire du mal sans en avoir conscience et il ne faut pas hésiter à demander pardon à la fourmi sur laquelle on marche sans l'avoir vue, à l'insecte qu'on noie par mégarde en nettoyant la salade et comme j'ai demandé pardon au Petit Ver d'Arc et Senans.
Je suis passée par là en allant de Belfort en Ardèche et plutôt que vous raconter et décrire par le menu la merveille architecturale puisqu'en allant sur le Web vous y trouverez plus et mieux que je ne saurais dire, je préfère vous parler de ce petit ver qui vivait dans un pomme.
J'aime les pommes et aussi marauder; en quittant les Salines pour reprendre ma voiture, j'avise un pommier d'une espèce inconnue (de moi); de jolies pommes vertes, pas encore à maturité, mais cependant tentantes. Certaines étaient tombées et pour y goûter, j'en ramasse une dans laquelle je croque hardiment. Elle était encore acide mais pleine de promesse et j'allais y croquer à nouveau quand sous mon oeil gourmand, sort d'un trou proche de la trace de mes dents, une minuscule bestiole effarée, un petit ver translucide qui dressait et tournait en tous sens une tête étonnée, alarmée... qui m'a fait soudain prendre conscience de la violence de mon intrusion dans sa calme vie de petit ver de pomme.
Je lui ai présenté mes excuses, j'ai reposé la pomme sur l'herbe et j'ai repris ma route....

mardi 22 mai 2012

dimanche 20 mai 2012

Le "canard"

Il suffisait de l'enchaîner pour lui rendre toute sa valeur, à notre bon vieux Canard!
Hé oui, pourquoi dit-on d'un périodique qu'il est un "canard?
C'est que jusqu'aux environs du XII° siècle, canard ne désignait pas celui que se dandine dans les basse-cours, mais un incorrigible bavard, celui qui colportait les nouvelles vraies ou fausses. 
En 1631, Théophraste Renaudot, publiait sa "Gazette", créant ainsi la presse et c'est près d'un siècle plus tard, qu'on prit l'habitude d'appeler "canard", une fausse information. 
Un siècle encore s'écoula et c'est la magazines peu fiables qui prirent le nom du volatile.
Défaut qu'on ne peut attribuer au "Canard" qui chaque mercredi en secouant ses chaînes contribue à faire tomber les nôtres...
La Chroniqueuse

jeudi 17 mai 2012

Une ferme fortifiée


A 30 km environ au nord de Chartres, on rencontre le Thimerais. Ce qui ne laisse pas de surprendre puisqu’on ignore généralement l’existence de ce bailliage établi par Henri IV en 1589 et dont le siège se trouve à Châteauneuf .
Le Thimerais n’est plus l’Ile de France et pas encore la Normandie ; il est moins plat que la Beauce et pas tout à fait aussi vallonné que le Perche.
Il comprend, outre Châteauneuf et Thimert, Maillebois, Brezolles, Senonches, Belhomert, la Loupe, La Ferté-Vidame et entre Senonches et Maillebois , Louvilliers les Perche
Sa limite avec le Perche se situe à la lisière sud des bois de la Ferté et de Senonches.
Le Thimerais comme le Perche relevait de l’intendance d’Alençon.
On rencontre dans cette région un grand nombre de fermes fortifiées telles le Plessis à Pontgouin la Grand’Maison au Favril ou le Romphay à Digny pour n’en citer que quelques une. Cette architecture particulière s’est développée au cours de la guerre de cent ans, les bâtiments ayant une vocation défensive, protectrice et nourricière des populations.
Schéma rapide : les Anglais tenaient Verneuil et la Normandie ; le roi de France , Charles VII était réfugié à Chinon ; la Beauce, sans obstacle naturel fleuve ou montagne était donc un couloir aisé pour amener les Anglais de Normandie jusqu’aux bords de Loire, d’où l’utilité de ces forteresses du Thimerais. Et parmi elles, le Rouvray.
Situé au bord de la route de Verneuil, sur le Plateau, la ferme du Rouvray réunit autour d'une vaste cour, un ensemble de bâtiments de diverses époques, isolés par de larges douves, maintenues en eau par l’inclination naturelle du terrain qui permet aux eaux de pluie de ruisseler dans le bon sens.
Le nom de Rouvray, vient du chêne rouvre, commun au temps des Gaulois, devenu très rare et qui portait le gui sacré des druides. Ce gui n’a rien à voir avec celui qui parasite nos pommiers et auquel on ne peut guère trouver d’autre utilité que celle du bouquet de fin d’année sous lequel embrasser nos amoureux.
Le Rouvray, habité depuis fort longtemps, de par son nom revendique une origine celtique et probablement fut un lieu sacré. Les traces de cette civilisation sont nombreuses dans le périmètre : Mainterne, village voisin dont le nom a pour origine maën-tal (extrémité de la roche) et la ferme proche de la Lucazière , lieu vraisemblablement dédié au culte de Lug , dieu de la lumière.
On peut supposer qu’au temps des Gaulois une forteresse était établie sur l’emplacement du Rouvray.. Mais des constructions en bois des Gaulois, il ne reste plus rien, sauf le nom d’un hameau voisin : La Plesse. Une Plesse était une fortification avancée, défendue par un maillage de branches, de ronces et d’aubépine. Le mot de plesse désigne toujours dans le Perche une clôture végétale de préférence épineuse. Il en est resté le plessis qui désigne la défense avancée d’une forteresse.
En suivant l’ordre logique des choses, le Rouvray, situé à deux kilomètres de la voie romaine qui passe à Blévy, fut probablement une villa Gallo-Romaine.
Vers 960, le Rouvray est une véritable forteresse enceinte de murailles en silex renforcés de puissants contreforts et entourée de fossés alimentés par les eaux de pluie et maintenus en eau par la pente naturelle du sol. Ces douves sont toujours en état. En été , en période de sécheresse, on peut en se promenant le long des douves, voir des traces de ces constructions, en particulier sur la face nord.
Une seule tour subsiste -peut-être du XII° -et on distingue encore les fondements des autres.
Place forte pendant la guerre de cent ans, les bâtiments actuels supportés par une charpente du XVI°, datent dans leur ensemble du XVII° siècle, sauf bien entendu, les bergeries dont on peut situer la construction vers le début du XIX°.
Toujours est-il que de ce passé, nous n’avons aucune preuve formelle.
En 1460, un an avant la mort de Charles VII, le Rouvray dont la suzeraineté dépassait largement les limites de Maillebois, devint un simple manoir. François de Courseulles bailli et capitaine de Dreux, épouse Jacqueline Le Barrier, fille d’un écuyer, seigneur du Rouvray qui lui apporte en dot, outre d’autres seigneuries : le Rouvray.
Les terres, alors d’une étendue considérable, jouissaient de droits seigneuriaux dont Maillebois dépendait. Plus tard, vers la fin du règne de Louis XV, les seigneurs du Rouvray en difficulté, furent expropriés et les seigneurs de Maillebois réunirent les terres à leur domaine ce qui leur donna les droits de haute, moyenne et basse justice.
En 1552, Pierre de Courseulles achète le domaine de Dampierre.
En 1587, Jean de Courseulles est valet de chambre ordinaire du roi Henri III et possède un important patrimoine.
Son fils François devient conseiller du roi Louis XIII, achète les domaines de Fortisle et de Tréon. Il meurt en 1649( la Fronde). Il est inhumé à Dampierre qui est resté le lieu de sépulture de la famille de Courseulles.
Sous le règne de Louis XIV, commence une période de difficultés. Les forges de Dampierre sont vendues au duc d’Enghien.
Son acquisition par le marquis de Maillebois , vers 1740.
S’ensuit une longue période de fermage jusqu’au rachat en 1860 par Mr Paris maire de Saint-Maixme.
Le destin du Rouvray fut dernièrement  lié à celui du domaine voisin de Maillebois. C’est à cette époque qu’ eut lieu le tournage en 1966 tant à Maillebois qu’au Rouvray, des « Illusions perdues » d’après Balzac ; téléfilm en quatre épisodes , réalisé par Maurice Cazeneuve, avec Anne Vernon, la duchesse de Langeais ; Bernard Noël, Vidocq ; Elisabeth Wiener, Coralie ; Yves Rénier, Lucien de Rubempré ; François Chaumette, Mr du Châtelet.
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vendredi 11 mai 2012

L' adage n'a pas d'âge


Abondance de biens ne nuit pas

jeudi 3 mai 2012

Les rogations bureau/souvenirs/vrac


C’est bientôt les Rogations ! On s’en fout me direz-vous. Qui célèbre les Rogations et d’abord, c’est quoi les Rogations ???
Bonne question ! Les Rogations se célèbrent dans les trois jours qui précèdent l’Ascension. On processionne à travers la campagne, pour demander à Dieu de protéger les récoltes.  C’est au V° siècle, après une série de calamités printanières,  que St Mamert institua la coutume.
E t depuis lors, au petit matin, tout le village, croix en tête et précédé du curé, des vicaires etdes enfants de chœur en grand arroi, s’ébranlait à travers la campagne. Le curé bénissait d’un goupillon magistral les futures moissons, les arbres en  fleur et le bétail étonne. D’une voix aussi fausse que les cœurs étaient purs, les litanies des saints montaient jusqu’au ciel. Devant chaque fontaine, chaque puits, la procession s’arrêtait et le prêtre jetait dans l’eau un sel purificateur…
Désormais, le curé a bien trop de paroisses à desservir pour prendre le temps de bénir les cultures…
Et ce sont des tracteurs qui processionnent à travers champs , répandant largement, pesticides, insecticides et autres saloperies…
Qui nous rendra les Rogations ???

mardi 1 mai 2012

Les Romains ont donné à ce mois le nom de Maïa, la mère de Mercure; Charlemagne en avait fait le mois des prairies, et les chrétiens celui de la Vierge Marie. En son honneur, les jeunes filles attendaient un peu pour perdre leur jolie fleur et ne se mariaient qu'en juin.
Et d'ailleurs le "Calendrier des bons laboureurs" le disait bien: 'Si le commun peuple dit vrai, mauvaise femme s'épouse en mai."
Le beau temps revient , tout pousse et les jours allongent d'une heure et dix-huit minutes.