A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

lundi 26 novembre 2012

Genèse


Le premier jour, Dieu dit: "Que la lumière soit." Et la lumière fut.

Le deuxième jour, Dieu créa le ciel et les étoiles, et les planètes.

Le troisième jour, Dieu créa Line Renaud, ce qui nous explique, avec le recul, qu'elle soit moins fraîche aujourd'hui.

Le quatrième jour, Dieu dit, "Que la Terre soit." Et la Terre fut, avec ses ruisseaux pleins de gaieté, les arbres pleins d'oiseaux et ses animaux pleins de poils.

Alors vint le cinquième jour, et Dieu créa la mer profonde et insondable aux multiples rivages et aux abysses infinis où, tandis que le requin chasse, le mérou pète.

Le sixième jour enfin, Dieu contempla son oeuvre et se dit soudain que toute cette splendeur ne servirait à rien s'il n'y mettait un être supérieur qui pourrait dominer ce trésor inépuisable. Alors Dieu dit:"Que l"homme soit", et le con fut.

Le septième jour, Dieu se reposa, car c'était son jour, et parce qu'il avait fait tout seul les trois-huit. Il était très satisfait de son oeuvre et contemplait l'homme qu'il avait crée à son image.

Et Dieu dit encore:" Tu t'appelleras Adam, tu me rendras grâce et louanges car c'est moi le patron, et tu vivras en paix dans l'Eden que j'ai crée pour toi, parmi les fleurs étranges aux mille senteurs inconnues et dans la douceur incroyable d'un été sans fin. Va et sois heureux, Adam. Le lion royal et l'humble chèvre sont tes amis, ton Dieu veille sur toi et les petits déjeuners sont servis dans la chambre jusqu'à neuf heures trente.

"Merci, mon Dieu, de me combler ainsi, dit Adam. Merci pour les fleurs, et pour le lion royal. Et merci pour l'humble chèvre. Dommage quand même qu'il n'y ait pas de gonzesse!" Alors Dieu, du haut de son infinie miséricorde, entendit l'ultime voeu de sa créature qui l'implorait à genoux, infiniment vulnérable et attendrissante avec sa petite âme mesquine et ridicule, dans ce corps tout nu, anarchiquement velu, le tout bourré d'angoisses existentielles insolubles:"Qui suis-je? Où suis-je? Où vais-je? Quand est-ce que c'est Noël?"

Alors Dieu dit:" Que la femme soit!" Et la femme jaillit de la côte d'Adam, splendide et nue, et les anges s'exstasièrent car c'était la première fois qu'on voyait une femme à poil sur la côte.

Puis Dieu dit à la femme: "Allez en paix tous les deux dans mon paradis, chantez, dansez, embrassez qui vous voudrez, mais surtout, surtout, j'insiste, ne touchez jamais au fruit défendu, il est traité au diphényl-tétra-chlorobenzène."

De ce jour, Adam et Eve connurent un bonheur exquis. Ils ne connaissaient pas le froid, ni la faim, ni la peur, ni la maladie, ni Julio Iglésias!

De l'aube au couchant, ils passaient leur temps à courir au ralenti dans les champs de coquelicots comme dans les films de Claude Sautet.

Mais l'ignoble, l'immonde, le chafouin, le répugnant, l'infâme, la bête, le monstre, Satan, Méphisto, Belzébuth, le Malin, le Diable veillait. Il était laid comme un concerto de Schönberg. Habilement grimé en vipère commune, il se cacha dans l'arbre aux fruits défendus. Quand Eve passa sous l'arbre, il laissa glisser son corps glacé, autour du cou diaphane de la pulpeuse jeune femme dont les seins lourds auraient joué librement sous le léger corsage de soie, si elle avit porté un léger corsage de soie.

"Femme, dit le diable, prends ce fruit superbe et gorgé de mille sucs divins de l'éternel paradis."

"Miam, miam, dit Eve en croquant dans la golden maudite. C'est tellement bon que c'est presque un péché."

Et elle en fit croquer un morceau à son concubin.

Alors la colère de Dieu fut terrible. Et c'est depuis ce jour là que l'homme, à jamais chassé de l'Eden, doit racheter sa faute par le travail. Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine.


Pierre DESPROGES

dimanche 25 novembre 2012

Le viol en question... bureau/souvenirs/vrac

Qui peut se prévaloir de n'avoir jamais été violé? J'ai longtemps cru avoir cette chance. 

Ce qui revient le plus souvent quand on parle du viol, c'est la honte et la culpabilité qu'éprouvent les victimes, qui mettent un temps fou à se libérer de la peur, de la souillure, bref du choc de l'agression.
Le viol est parfaitement défini par la loi, mais un truc bien crade, bien dégeueu, tellement sale qu'on n' ose pas le raconter et qui n'entre pas dans cette définition, qu'est-ce que c'est?
Je n'ai jamais été violée au sens où la loi l'entend; cependant, il y a bien longtemps,il m'est arrivé une chose dont je n'ai pu parler que des années après et il faut cette campagne anti-viol pour que je me résolve à l'écrire. Espérons que ce mouvement aidera à faire crever d'autres abcès.
J'habitais dans ces années-là Boulogne Billancourt, au pont de Sèvres, terminus de la ligne N°9 du métro. Une rame sur deux seulement allait jusque-là; l'autre s'arrêtait à la porte de Saint-Cloud. Et dans cette rame qui allait jusqu'au bout, la plupart des voyageurs descendaient à Marcel Sembat, deux stations avant. Si bien que le wagon était la plupart du temps désert en arrivant au terminus. Déjà , on avait supprimé l'employé qui, en tête de rame, surveillait le convoi et la bonne fermeture des portes. Le conducteur, dans sa cabine était de dos.
Et donc ce soir-là, je dis ce soir mais il ne devait guère être plus de 20h, puisque je quittais mon job vers la Concorde autour de 19h. J'avais quinze ans et je portais un foulard. C'était la mode alors de recouvrir nos hauts chignons bouclés d'un carré de soie ou de mousseline noué sous le menton; le mien était bleu marine.
Je me trouvais dans le wagon de tête, au plus près de la cabine du conducteur et je tournais le dos aux autres voyageurs. Plongée dans la lecture d'un magazine, je ne prêtais aucune attention aux mouvements qui accompagnaient chaque arrêt. Je ne suis pas d'un naturel craintif et j'étais habituée à ces voitures à peu près désertes; de plus, comme je l'ai dit, il n'était pas vraiment tard. Et il aurait peut-être mieux valut que ce fut plus tard: les usines Renault fonctionnaient encore au Pont de Sèvres et aux heures de changement d'équipe, il y avait du monde dans le métro. 
On approchait du terminus et au moment où sortant du tunnel, la rame allait s'arrêter, deux mains se sont posées sur mon visage, me barbouillant d'une substance visqueuse à l'odeur inconnue pour moi. Pourtant, élevée dans des ateliers de femmes aux propos décomplexés, je n'étais plus assez innocente pour ignorer ce qui  venait de m'arriver. Je n'ai pas vu qui m'avait fait çà; les portes se sont ouvertes, quelques silhouettes marchaient à vive allure sur le quai. Je n'ai pas crié, je n'ai pas songé à me plaindre. J'ai arraché mon foulard, lui aussi maculé, avec un coin sec je me suis essuyée et j'ai jeté mon beau carré de soie dans la poubelle du quai. Puis je suis rentrée chez moi, pour me précipiter à la salle de bain. Là je me suis récuré la face avec l'éponge à gratter de la baignoire.
Ma mère est rentrée peu après, nous avons dîné en nous racontant nos journées; j'ai omis mon retour en métro.... et la vie a repris.

samedi 24 novembre 2012

La photo de la semaine



Le Château Aventureux

Encore d'autres aventures chez http://mesinstantanes.blogspot.gr/w&

samedi 17 novembre 2012

jeudi 15 novembre 2012

Auto promo exceptionnelle


Le deuxième tome est sorti.


Et en prime un quizz: dans cette joyeuse bande de "raconteurs" où est votre 
chroniqueuse?
Ceux qui savent laissent les autres chercher...


photo   Eric  BLAISE

samedi 10 novembre 2012

Crépuscule des Dieux dans le ciel de Beauce





Encore des cochonneries!!!



Eh bien bande d'ignares, vers Pierre Desproges bien sur !

Notre pensée du jour va à lui.

Pierre Desproges, issu d'une famille de commerçants de Châlus, était un mauvais élève à l'école.
Il passe une partie de son enfance à Luang Prabang (Laos), où son père enseigne le français avant de devenir professeur à Paris.
Après une scolarité et un baccalauréat sans grand relief, en 1959, il part pour vingt-huit mois en Algérie, où il doit accomplir son service militaire, période dont il garde un souvenir exécrable.
Ne sachant trop que faire pour gagner sa vie, il entreprend des études de kinésithérapie qu'il abandonne assez vite, écrit des photo-romans qu'il confectionne avec ses amis et qui sont publiés, vend des assurances-vie (qu'il rebaptise assurances-mort) puis des poutres en polystyrène expansé.


Même si vous n’êtes pas passionnés par le polystyrène expansé, vous avez quand même le droit de passer 8 minutes avec Pierre Desproges en visionnant une vidéo au titre alléchant :

Pierre Desproges : 350 cochons et moi


Voir :

http://www.youtube.com/watch?v=avI1mPFbyMk&list=PL14B8A4D22B3331B0&index=7&feature=plcp


Claude

jeudi 8 novembre 2012

Beauté chiffrée

On a de tout temps attribué à certains nombres un sens symbolique. Tout le monde sait quelle importance les anciens attribuaient au chiffre 3 et à ses multiples; le chiffre 13 a également de nos jours une signification particulière.
Le nombre 4 aurait dans l'esthétique féminine une importance particulière. En effet, un dicton arabe veut, pour qu'une femme soit belle, qu'elle ait quatre choses noires: les cheveux, les sourcils, les cils et les prunelles; quatre blanches: la peau, le blanc des yeux, les dents et les mains; quatre rouges: la langue, les lèvres, les gencives et les joues; quatre longues: le dos, les bras, les doigts, les jambes; quatre rondes: la tête, le cou, le coude et le poignet; quatre minces: le nez, les lèvres, les sourcils et les doigts.
NOS LOISIRS 2 septembre 1906

lundi 5 novembre 2012

Sandy



Un témoignage en direct de New-York, qui vient juste de me parvenir:



Chers amis, J'etais sans l'electicite pendant 5 jours. Comme tu sais Pomme mon immeuble est juste au coeur de la tempete. Les rues etaients les fleuves. Mais tout est OK. Ne crois rien qu'on dit a la tele.......... le gouvernement a aide tout le monde.....riche ou pauvre....vraiment .. je suis etonne combien on a fait tout effort pour aider tout le monde. Ce n'etait pas comme la Nouvelle Orleans. Pomme, tu sais que je suis au 18 eme etage. J'ai mon telephone cell mais j'ai du descendre et remonter les 18 etages chaque jour pendant le blackout pour le charger.C'est vraiment etonnant comment tout le monde a NY est coopertive. Je n'ai rien a me plaindre. Comment savoir qu'un telle catastrophe pourrait arriver. Mais maintenant on attend l'election. Je vous embrasse tres fort....tenez-moi au courant de ce que les francais disent... Janet




Gérard Pierron et Marc Robine - Les mangeux d'terre

samedi 3 novembre 2012

La photo de la semaine

Kaamelott sur la côte Normande...

Encore plus d'images chez .Enitram - chemin faisant

et aussi
http://mesinstantanes.blogspot.gr/




vendredi 2 novembre 2012

Cercle Littéraire bureau/souvenirs/vrac

Notre réunion "littéraire" mensuelle,  nous n'arrivons pas à la baptiser  tant nous souhaitons qu'elle reste informelle. Nous sommes toutes ou presque revenues d'associations où l'on doit élire président(e), vis président(e), secrétaire etc.. ce qui parfois change un peu la manière de faire de l'élu(e). Nous nous voulons démocrates et s'il m'arrive de mener la danse, c'est à la demande générale et mon rôle consiste surtout à rappeler la date et l'heure, retenir une table dans le troquet où nous tenons nos assises, à prévenir que c'est fait et à arriver la première pour accueillir d'éventuels nouveaux venus. Pas besoin de se titrer "présidente" pour autant. Donc ça va bien comme ça et notre cercle s'agrandit et rajeunit puisque certaines viennent maintenant avec leur fille. Et c'est à Coline,17 ans, que je dois une des plus agréables lectures de ces derniers mois:
"Le Cercle Littéraire des Amateurs d' Epluchures de Patates"
Sous forme de roman épistolaire, écrit dans cet inimitable style anglais plein d'humour et de dérision gentille, c'est une chronique de l'île de Guernesey, dans l'immédiat après-guerre. Des choses terribles sont racontées avec une infinie douceur, un peu de suspens à propos d'une jeune femme dont on ne sait ce qu'elle est devenue ni si on la reverra, un amour naissant entre un îlien et l'épistolière, tous les ingrédients d'un bon roman sont réunis. Et même si, comme moi, vous ne les goûtez guère, ces romans, laissez-vous tenter par celui-là qui est bien plus et bien autre chose.
Merci Coline.
P.

jeudi 1 novembre 2012

Lire en musique bureau/souvenirs/vrac



En musique, en musique... bien entendu. Mais pas trop entraînante , pas de chansons. Offenbach, Mozart ou Beethoven sont trop prégnants.
Mais des nocturnes de Chopin, Debussy, ou du chant grégorien, Palestrina ... un concerto de Vivaldi.
Il faut bien s'habituer, parce que l'été au jardin, comment exiger le silence des merles???