A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

vendredi 31 août 2012

Chères amies, chers amis,





Dans 48 heures, ma fille comparaîtra devant un tribunal pakistanais pour blasphème et risque la peine de mort. Ma fille innocente a lutté toute sa vie contre sa trisomie – elle ne mérite aucune punition. Je vous en prie, aidez-moi à sauver ma fille. Signez la pétition adressée au président Zardari pour soutenir mon appel à protéger les minorités religieuses:


Sign the petition
La semaine dernière, une foule en furie a menacé de brûler vive ma fille, et dans 48 heures, un juge déterminera si elle doit être libérée ou rester en prison. Rimsha est une petite fille atteinte de trisomie 21, qui du coup souvent ne contrôle pas tout ce qu’elle fait. Pourtant, ici au Pakistan, la police l’a accusée d’avoir profané le Coran, et nous craignons pour sa vie.

Elle est détenue en ce moment-même dans une prison de haute sécurité et, dans quelques heures, elle comparaîtra devant le tribunal et devra répondre de blasphème ce qui au Pakistan peut être puni de la peine de mort. Nous sommes une famille pauvre de confession chrétienne, désemparée face à la vindicte populaire contre ma fille. De nombreuses autres familles ont fait l’objet d'intimidations similaires qui les ont forcées à fuir ou à vivre dans la peur. Mais l'émotion suscitée dans le monde entier par l’histoire de Rimsha a encouragé certains dirigeants musulmans pakistanais à dénoncer cette injustice et a fini par attirer l'attention du Président Zardari.

Je vous en prie, aidez-moi à créer un mouvement de solidarité mondial en soutien à Rimsha, ma fille. Je vous appelle à signer ma pétition adressée au président Zardari pour sauver Rimsha et obtenir par ailleurs une protection pour ma famille et toutes les familles vulnérables appartenant à des minorités religieuses. Avaaz se fera l’écho de cette campagne auprès des médias pakistanais et internationaux, auxquels tous les dirigeants politiques du Pakistan sont attentifs:

http://www.avaaz.org/fr/pakistan_sauvez_ma_fillec/?bwaIXab&v=17459

Une foule ivre de colère a réclamé l’arrestation de ma fille après qu’un imam du quartier ait prêché en public contre elle, en affirmant qu’elle avait profané le Coran. Plusieurs individus ont alors menacé de l’éxécuter et de brûler les maisons des chrétiens de notre communauté. Je prie pour qu’à son audience samedi, les charges portées contre elle soient abandonnées et qu’elle puisse revenir vivre avec nous.

Notre famille est en danger de mort, même le simple fait de parler des lois anti-blasphème au Pakistan peut s’avérer funeste -- l'an passé, le ministre pakistanais des minorités a été assassiné après avoir demandé la suppression de la peine de mort pour blasphème. La situation est tellement explosive que beaucoup de voisins chrétiens dans notre bidonville à Islamabad ont dû fuir leurs maisons.

Nous respectons la liberté de culte de chacun. Nous espérons simplement que notre fille et notre communauté soient en sécurité. Si seulement tout cela n’était jamais arrivé! Nous sommes heureux que le Conseil des Oulémas, qui regroupe des universitaires et dignitaires musulmans ici au Pakistan, se soit exprimé ainsi sur le sujet: "Nous ne voulons pas voir l'injustice triompher de quiconque. Nous allons œuvrer pour mettre fin à ce climat de peur". Grâce à votre aide, nous pourrons non seulement faire libérer Rimsha, mais aussi faire de cet incident le début d'une meilleure compréhension mutuelle entre les communautés au Pakistan. Je vous demande de signer cette pétition et de la transmettre à tous vos amis.

http://www.avaaz.org/fr/pakistan_sauvez_ma_fillec/?bwaIXab&v=17459

Avec espoir et détermination,

Misrek Masih et l’équipe d’Avaaz

P.S.: Cette pétition a été lancée sur le nouveau Site de Pétitions Citoyennes d’Avaaz, où vous pouvez créer facilement et rapidement une pétition sur une cause qui vous tient à cœur. Pour lancer la vôtre, cliquez ici: http://www.avaaz.org/fr/petition/start_a_petition/?bv17459

PLUS D’INFORMATIONS

Au Pakistan, une jeune chrétienne est emprisonnée pour blasphème (La Croix)
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Au-Pakistan-une-jeune-chretienne-est-emprisonnee-pour-blaspheme-_EG_-2012-08-20-844236

Pakistan: Rimsha pourrait échapper à la prison (Direct Matin)
http://www.directmatin.fr/monde/2012-08-30/pakistan-rimsha-pourrait-echapper-la-prison-92114

Pakistan: la jeune chrétienne accusée de blasphème est soutenue par certains oulémas (RFI)
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120828-pakistan-jeune-chretienne-accusee-blaspheme-soutenue-oulemas

Pakistan/blasphème: des dignitaires musulmans défendent la jeune chrétienne (Romandie)
http://www.romandie.com/news/n/_Pakistanblaspheme__des_dignitaires_musulmans_defendent_la_jeune_chretienne90280820121527.asp

Pakistan: un imam accuse la jeune chrétienne d'avoir fait exprès de blasphémer (Le Parisien)
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/pakistan-un-imam-accuse-la-jeune-chretienne-d-avoir-fait-expres-de-blasphemer-24-08-2012-2135872.php

Au Pakistan, la loi antiblasphème continue ses ravages (Libération)
http://www.liberation.fr/monde/2012/08/27/au-pakistan-la-loi-antiblaspheme-continue-ses-ravages_842122

mardi 28 août 2012

Diamonds and potatoes bureau/souvenirs/vrac

Diamonds aud potatoes
Vous mes amies, qui rangez vos diamants dans de luxueux coffrets ou dans des écrins de velours soyeux, vous ignorez sans doute que les goûts de vos joyaux sont plus simples que les vôtres.
En effet, on a constaté que la chaleur ne  vaut rien aux diamants et peut éventuellement les écailler ou les faire éclater. Il vous faut donc les tenir au frais.
Les spécialistes ne connaissent pas d'endroit plus approprié que l'intérieur d'une pomme de terre crue, dont vous choisirez la taille en fonction de l'importance de votre cassette..

samedi 25 août 2012

C'est la faute aux embouteillages....

"Les grandes villes deviennent impraticables; à Paris la municipalité, la police, l'administration préfectorale ne savent comment résoudre le problème. On adopte de petits expédients qui semblent atténuer le mal et qui, tout à coup provoquent de pires inconvénients. A la fin, le préfet de police déclare qu'il donne sa langue au chat: il n'y a pas de remèdes.
A moins de reculer les maisons d'une dizaine de mètres de chaque côté des rues - et ce moyen a du être proposé naguère par Alphonse Allais- on ne fera pas que cent voitures soient à l'aise dans un espace réservé pour dix. Outre que l'intensité de la circulation active l'usure des voies, de sorte qu'elles sont presque toujours en réparation, c'est à dire barrées. Plus il y a des passants, moins ils peuvent passer: le cercle est terriblement vicieux. Et les autorités renoncent à trouver une solution.
La seule solution, c'est que les hommes cessent de s'entasser follement sur des espaces restreints, au lieu de se disperser sur les espaces vacants. La plupart des maladies corporelles, mentales et psychiques de notre époque ont leur source dans cette manie de l'agglomération: la tuberculose, la neurasthénie, la démence et vingt autres fléaux terribles seraient inconnus si l'être humain vivait selon les lois naturelles: il s'obstine à les enfreindre, et toute infraction se paie cher. "


NOS LOISIRS - 27 août 1911

mercredi 22 août 2012

A bon entendeur...




LE MONDE 2 29.08.08 16h47 • Mis à jour le 29.08.08 18h08
Tous ceux qui n'ont pas renoncé aux plaisirs de la fête ont déjà fait l'expérience suivante au moins une fois : dans un appartement peuplé d'une cinquantaine de personnes consommant des boissons fortes, plusieurs jeunes gens, DJ d'un soir, rivalisent aux "platines". Ce n'est certes pas nouveau. Mais un ou deux détails signalent qu'on a radicalement changé d'époque. D'abord, les ordinateurs portables, laptops, et autres clés USB ont remplacé les platines vinyles qui avaient pourtant connu une nouvelle jeunesse il y a quelques années. Ensuite, le volume est beaucoup plus fort. Et surtout personne ne danse : un comble. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ? La réponse pourrait tenir en deux lettres et un chiffre : MP3.
Ce nouveau standard audio qui s'est imposé de fulgurante manière en quelques années a déjà suscité une abondance de commentaires. Si l'on en croit les majors du disque, il serait responsable à lui seul de la mort du CD, de plans sociaux plus saignants qu'une série B hollywoodienne –et pourquoi pas du réchauffement climatique, de la pollution des océans ou des déséquilibres géostratégiques, tant qu'on y est ?
Car tous absolument tous les débats qu'a suscités cette nouvelle forme de partage de la musique ne se sont focalisés que sur les problèmes juridiques qu'elle soulève : droit d'auteur, propriété intellectuelle, piratage ou "téléchargement légal". Emblème d'une victoire de la raison économique, le MP3 était la technologie idéale pour oublier tous les autres problèmes esthétiques, techniques et sanitaires que cette nouveauté posait pourtant. Et qui continuent de se poser. Voici pourquoi et comment.
CULTE DU "BEAU SON"L'homme qui parle dans ce café du 9e arrondissement de Paris n'est pas un passéiste crispé sur le bon vieux temps. Amateur éclairé de chansons françaises, animateur de la belle petite revue Je chante, Raoul Bellaïche ne peut réfréner une certaine nostalgie : "Je me souviens bien de cette période où la hi-fi coûtait assez cher mais où le grand public était prêt à des sacrifices financiers pour un bon équipement. Et puis tout a basculé en cinq ou six ans. Très peu de gens ont noté que l'arrivée du MP3 marque la première fois qu'un retour en arrière est présenté comme un progrès. Tout le monde s'est habitué, y compris moi, parce que c'est très pratique."
Pratique : le mot est lâché.
Évidemment, avant, c'était moins pratique : le culte de la hi-fi et du "beau son", partagé par un grand nombre d'auditeurs mélomanes ou pas, supposait l'acquisition d'un matériel souvent volumineux et les sacrifices financiers qui allaient avec. La diversité de l 'offre comblait cette demande : dans toutes les gammes de prix, les fabricants proposaient des appareils dédiés, qu'on mariait les uns aux autres avec cette illusion naïve et belle de toucher à la meilleure reproduction sonore possible. L'audiophilie de papa, c'était ça : la sensation qu'en appariant tel tourne-disque à tel ampli et tel câble à telle paire d'enceintes, on devenait le metteur en scène d'un film domestique dont le titre avait été inventé par ECM, célèbre label de jazz européen : "Le plus beau son après le silence "…
Ce temps-là semble révolu. L'auditeur d'autrefois, pour qui l'écoute était une activité noble à laquelle il sacrifiait du temps, a laissé la place à une "écoute nomade" de la musique. En permettant de stocker dans un espace physique réduit une quantité énorme de musique, le MP3 a inventé une chose toute nouvelle : l'accumulation furtive. C'est-à-dire la capacité à posséder toujours plus de musique mais à en profiter toujours moins, puisque désormais le temps de l'écoute se superpose à d'autres occupations.
Le fantôme de la gratuité a par achevé le tableau d'une avancée technique que tout le monde ou presque s'accorde à trouver bonne. Ceux qui osent émettre la moindre critique à son égard sont promptement assurés de se voir flétrir de l'épithète "réactionnaire" sur l'air bien connu du "c'était mieux avant". Pourtant, il se pourrait que, dans le cas qui nous occupe, ce fût vraiment mieux avant. Et que ça pourrait être beaucoup mieux demain.
PERTE DE QUALITÉ DRASTIQUE
C'est quoi, au juste, le MP3 ? Juste un format d'encodage des données audio permettant de diviser par dix le poids d'un fichier informatique. Ainsi dématérialisée, la musique peut circuler plus vite d'ordinateur à — baladeur numérique. Mais au prix d'une mutilation indiscutable du signal d'origine et d'une perte de qualité drastique.
C'est ce qu'explique Lionel — Risler, l'un des ingénieurs du son les plus respectés pour son travail d'orfèvre en matière de restauration d'anciens enregistrements : "Dans le cas du MP3, on choisit0Aarbitrairement d'enlever du signal tout ce qui est prétendument superflu. Mais sur des critères très discutables. On réduit les informations pour gagner de la place de stockage. Au départ, le MP3 n'a été conçu que pour accélérer les flux des données sur Internet. Et puis on a ouvert la boîte de Pandore, puisque cette circulation s'est faite sans aucune règle."
Cette compression des données, qui a aussi ses partisans, s'ajoute à un autre traitement du son, pratiqué depuis bien longtemps dans les musiques populaires : la compression dynamique. Schématiquement, la compression dynamique consiste à relever les niveaux faibles et à abaisser les niveaux forts, bref à gommer les contrastes qui donnent tout son relief à la musique.
L'intérêt ? Réduire le volume d'informations, en vue d'un stockage ou d'une diffusion sur une bande passante limitée radio ou Internet par exemple, tout en induisant une sensation de puissance sonore, partiellement artificielle.
"L'oreille n'est pas éduquA 9e à recevoir des signaux compressés, explique David Argellies, un jeune acousticien qui par ailleurs apprécie le "gros son". Les radios de jeunes sont plus fatigantes à niveau équivalent, parce que l'oreille est habituée à percevoir de forts contrastes dynamiques. Et la compression a tendance à la flouer. C'est comme une illusion d'optique. A l'écoute d'une musique compressée, déjà perçue comme plus forte , on aura tendance à augmenter le volume pour retrouver du contraste."
En outre, le volume moyen d'un son dynamiquement compressé peut être réellement plus élevé. Car pour réduire l'écart des variations d'une musique, il faut choisir un volume de référence; et si c'est le volume maximal du morceau qui est choisi, les niveaux faibles sont considérablement augmentés pour atteindre la diminution d'amplitude souhaitée. "Prenez la publicité à la télévision, note David Argellies. On la perçoit comme plus forte , car elle est plus compressée donc plus agressive."
Lorsqu'on parle d'agression, on aborde un terrain évidemment sujet à toutes les polémiques, mais qui ne peut pas se réduire à un20combat d'anciens contre modernes ou à une croisade contre la musique de jeunes. Car depuis quelque temps, nombreux sont les scientifiques, parfois jeunes, qui tirent la sonnette d'alarme sur les conséquences sanitaires déplorables que ces nouveaux modes d'écoute auront inévitablement sur les nouvelles générations.
Bernard Janssen, chirurgien ORL et chanteur lyrique de haut niveau – il a fait carrière sous le nom de Bernard Sinclair – est sans doute l'un des mieux placés pour analyser le phénomène : "Les gens qui écoutent de la musique dans le métro sont obligés de pousser le volume pour couvrir le bruit ambiant. C'est terrible, car ils peuvent s'envoyer jusqu'à 140 décibels dans les oreilles, alors que le seuil de douleur se situe à 120. Jusqu'à 70, ça va encore. Certains chanteurs lyriques peuvent développer 130 décibels sans souci pour leur oreille, parce qu'ils projettent le son et qu'il y a des défenses physiologiques. Mais il suffit d'une seule exposition à ce volume pour subir un traumatisme qui débouchera sur une surdité. C'est le traumatisme aigu. Il existe un traumatisme chronique, repérable chez les ouvriers de chantier mais aussi chez les gens qui écoutent trop fort leurs baladeurs. C'est beaucoup plus insidieux car plus on perd l'audition, plus on monte le volume."
C'est désormais un fait acquis : la compression dynamique, appliquée à l'écrasante majorité des musiques actuelles, ne fait qu'aggraver les nuisances déjà bien connues d'un volume sonore excessif.
Et cela vaut aussi pour les musiques apparemment les plus "douces". C'est ainsi que deux chercheurs amateurs de rock, Yann Coppier et Thierry Garacino, se sont livrés à de savantes mesures sur l'évolution de la compression dynamique en trente ans.
Le résultat est édifiant : le morceau Rock and Roll de Led Zeppelin, perçu au début des années 1970 comme l'une des choses les plus violentes jamais enregistrées, n'est que faiblement compressé en comparaison de… Quelqu'un m'a dit, premier tube de Carla Bruni.
C'est toute la perversité des traitements modernes du son : la ballade un peu douceâtre de la désormais première dame de France se révèle, dans la froide objectivité des mesures scientifiques, bien plus dommageable pour l'appareil auditif que l'hymne hard rock de Led Zeppelin.
Avec la compression, "on transforme la chaîne des Alpes en volcans d'Auvergne", résume assez joliment Yves Cochet, concepteur historique de systèmes haute-fidélité de pointe.
RÉAPPRENDRE À ÉCOUTER
Mais la disparition des contrastes n'est pas seulement une violence esthétique faite à la vérité musicale, c'est aussi un véritable risque sanitaire dont les scientifiques commencent à prendre la mesure. Des études récentes ont montré qu'un appareil auditif désaccoutumé aux contrastes dynamiques ne pouvait que perdre de son acuité, et ce même à bas volume.
Le spectre d'une pandémie de surdité précoce est-il à redouter ?
"Je vois arriver des jeunes de 18 ou 20 ans qui développent déjà de belles surdités, résume avec fatalisme Bernard Janssen. Je suis très alarmiste et je le dis clairement : il faudra lég iférer. Je ne suis pourtant pas très optimiste : dans une époque si soucieuse de liberté individuelle, chacun est évidemment libre de devenir sourd".
Réapprendre à écouter, sensibiliser à la qualité du son plutôt qu'à la quantité seront sans doute les seules solutions pour éviter une crise sanitaire majeure. A moins que, d'ici peu, ne s'inventent de nouvelles technologies plus respectueuses de la santé publique que la compression dynamique et le MP3, qui demeure, de l'avis général des spécialistes, le pire standard de toute l'histoire de la musique enregistrée.
Gilles Tordjman

mardi 21 août 2012

Esprit scientifique



Question Bonus: « l'enfer est-il exothermique1 ou endothermique2 »
(1 : évacue la chaleur, 2 : absorbe la chaleur)
La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz
se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes.
Cependant, un étudiant eut la réponse suivante:

Premièrement, nous avons besoin de connaître comment varie la masse de l'enfer avec le
temps. Nous avons besoin de connaître à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer.
Je pense que nous pouvons assumer sans risque qu'une fois entrées en enfer, les âmes
n'en ressortiront plus. Du coup aucune âme ne sort.
De même pour le calcul du nombre d'entrées des âmes en enfer, nous devons regarder le
fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui.
La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas membre de leur religion, vous
irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle, et comme les gens
n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont
en enfer...
Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la Loi de
Boyle spécifie que « pour que la pression et la température restent identiques en enfer,
le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes ». Par
conséquent cela donne deux possibilités:
1) si l'enfer se dilate à une moindre vitesse que l'entrée des âmes en enfer, alors la
température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer
éclate.
2) si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors
la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.
Laquelle choisir ?
Si nous acceptons le postulat de ma camarade de classe Jessica m'ayant affirmé durant
ma première année d'étudiant « Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi », et en
tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être
vraie. Ainsi, je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé … Le corollaire de cette
théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'ensuit qu'il n'accepte plus aucune âme et
du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant l'existence d'un
Etre divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Jessica n'arrêtait pas de crier "Oh....
mon Dieu !...."
(Cet étudiant est le seul ayant reçu la note 20/20)
Envoyé par Claude; grand merci!
PP

dimanche 19 août 2012

Elle l'a bien mérité...




Parmi tant de statues inutiles dont on encombre nos jardins, nos squares et nos carrefours, il est question d'en élever une qui recevra les hommages de tous les enfants: c'est la statue de la comtesse de Ségur.
elle écrivit, pour sa petite famille, des histoires qui ont fait les délices de plusieurs générations.
On n'imagine pas, à moins de l'avoir essayé, combien il est difficile d'écrire pour les enfants. De très nombreuses publications, des entreprises d'édition considérables s'adressent uniquement à cette clientèle; et dans un pays où les grandes personnes lisent de moins en moins, le public d'âge scolaire sera bientôt le principal consommateur. Cependant, il trouve rarement les produits qui lui conviennent.
La plupart des livres qu'on achète aux enfants leur semble moins destinés qu'à leurs parents; même la pauvreté de l'inspiration et de la composition ne réussit pas à les rendre puérils. Ils sont ineptes, ou pédants, ou maladroits, ou tendancieux; ils ne sont presque jamais empreints de l'esprit de bonté, de franchise, de gaieté cordiale qui a tant de prise et tant d'effets utiles sur le jeune lecteur.
La comtesse de Ségur avait trouvé la note vraie, et bien peu de ses imitateurs l'ont retrouvée. Assez d'écrivains malsains et malfaisants ont un monument sur nos places, pour qu'on accorde le même honneur à une femme de bien.

NOS LOISIRS - 28 avril 1907

mardi 14 août 2012

Moi qui pleure et moi qui rit


Ch'uis comme le temps.....