A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

lundi 6 juin 2011

Elégie...



Il est des jours où l'on regrette que la vaisselle soit finie... Quand est rangé le dernier bol et les couverts bien alignés dans leur tiroir...
Seule est restée la nappe à fleurs.... les Amis ont repris la route... laissant derrière eux la découverte d'une:



Invocation à Merlin l'Enchanteur.

Les coudes appuyés sur une plaine immense, loes yeux vers l'horizon, je t'appelle, ô Merlin... Enchanteur enchanté, seul patron de la France, viens plonger dans mes yeux tes yeux couleur de lin.

De l'horizon volage ou des brumes lactées que perdent nos étangs à l'orée des grands bois, ou du vague sillon caressé de mes doigts, naîtras-tu? viendras-tu? -comment te susciter?

Par la vive magie des regards et du chant qu'un poète rendrait, comme étend sa lumière la rosée au grains bleus où tremble le couchant, semblable aux clartés que rend un fruit ouvert?

Hymne et regards! levez Merlinh!Qu'il vienne ici- plongeant ses yeux couleur de lin dans mes yeux sombres... Je l'interrogerai sur toutes Poésies, la grande Ombre azurée couvrant ma petite ombre.

Puissent donc mes regards se fondre avec la plaine, en ce brouillard léger s'anneler mon haleine, et ma bouche exhaler, au soleil qui se meurt, un chant voilé plus doux que les gazons rêveurs.

Plus doux alors mon chant vers ce grand soir d'opale et plus doux se fait-il, sous la première étoile, doux encore et plus doux quand se fond et se perd toute la rêverie en moi de l'univers.

Je sens qu'il n'est plus rien au monde- hors le rêve.Merlin vienne et s'égaie!Je prépare le monde à sa venue. Un grand trouble émeut et soulève le bleu verger céleste où des fruits d'or abondent.

La faucille à son bras de la lune sereine, l'ombre du jardinier marche dans les vapeurs. Le ciel flotte, il s'incline et vole sur la plaine; il s'y pose et longtemps s'ouvre et s'offre à mon coeur.

A qui donc ce verger?... Le ciel est sur la terre. Habitant de la terre et du ciel rapproché, Merlin - ou le Seigneur?- glissant dans le verger, d'une main fait trembler cent grappes de lumières.

Chaque trembleuse étoile dans mon coeur a son double, et je ne sais plus bien s'il naît de moi le trouble en ces fruits éthérés dont nos arbres sont pleins, et si, grave Enchanteur aux yeux couleur de lin,

toujours je suis moi-même ou déjà ce Merlin.

Paul FORT







jeudi 2 juin 2011

Le voyage économique bureau/souvenirs/vrac

Vous voulez des vacances "vertes"? Totalement "vertes"?
Renoncez alors à l'avion, au train, à la voiture, à la moto, dévoreurs d'énergie. Le vélo aussi va consommer de l'énergie... la vôtre... que faire???
Songez au chameau!
Le chameau en effet peut porter une charge de deux cent kilos; inutile alors de douloureusement renoncer à une partie de votre garde-robe. Pas d'excédent de bagage avec le chameau.
Il peut de plus vivre de douze à quatorze jours sans manger ni boire... alors qu'une voiture... même économique.
Seul bémol, il ne parcourt que soixante kilomètres par jour... le temps toutefois de bien apprécier le paysage.