A vous, amis des contes, des légendes, des êtres et des lieux étranges; amis des jardins, des champs, des bois , des rivières ; amis des bêtes à poils, à plumes ou autrement faites ; amis de toutes choses vivantes, passées, présentes ou futures, je dédie cet almanach et ses deux petits frères: auboisdesbiches et gdscendu.

Tantôt chronique, tantôt gazette, ils vous diront le saint du jour, son histoire et le temps qu’il vous offrira ; ils vous diront que faire au jardin et les légendes des arbres et des fleurs. Ils vous conteront ce qui s’est passé à la même date en d’autres temps. Ils vous donneront recettes de cuisines et d’élixirs plus ou moins magiques, sans oublier, poèmes, chansons, mots d’auteurs, histoires drôles et dictons… quelques extraits de livres aimés aussi et parfois les humeurs et indignations de la chroniqueuse.

Bref, fouillez, farfouillez, il y a une rubrique par jour de l’année. Puisse cet almanach faire de chacun de vos jours, un Bon Jour.

Et n'oubliez pas que l'Almanach a deux extensions: rvcontes.blogspot.fr où vous trouverez contes et légendes de tous temps et de tous pays et gdscendu.blogspot.fr consacré au jardinage et tout ce qui s'y rapporte.

vendredi 30 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX Semaine 1- Jour 1 US et COUTUMES




Au premier jour de mai la pluie,
Les coings, Madame sont cueillis.

LE PREMIER MAI

Dans le ciel du mois de mai, on voit passer les Pléïades qui annoncent le retour des beaux jours. Elles étaient sept nymphes, filles d’Atlas et de Pléione.
Electre, Taygète, Stérope, Mérope, Alcyone, Séléno et Maïa étaient poursuivies par Orion le chasseur .Pour les sauver, Zeus les change en étoiles. Mais Orion, changé a son tour en étoile continue la poursuite.
Maïa, devenue déesse de la terre et de la fécondité a donné son nom au cinquième mois de l’année.

Il entre au son des cloches dans la première nuit de mai parfumée de muguet. Ce carillon voudrait éloigner sorcières et sorciers qui, dès la première heure, courent par les bois et les champs. Ils vont tout nus se rouler dans la rosée qui est excellente pour la peau. Si vous ne craignez ni les sorciers ni ceux qui les pourchassent, vous pouvez en faire autant. La rosée fait passer la gale et l’acné, guérit des dartres, de la phtisie et des goitres ; elle fait pâlir les taches de rousseur et blanchit le linge marqué de rouille. Elle fait aussi revenir les amoureux volages.
On dit qu’en 1515, Catherine d’Aragon se fit accompagner de vingt-cinq dames d’honneur pour aller à l’aube dans ses jardins, prendre la rosée.
Certains sorciers recueillent la rosée dans des barattes que les bretons nomment « ribottes » ; ils versent leur récolte dans les abreuvoirs des vaches pour faire tourner leur lait.
En revanche, en Poitou-Charentes, et en Sologne, sortir le troupeau à l’aube du premier mai et quel que soit le temps, le garde en bonne santé et le préserve des maladies mortelles et accidents qui pourraient survenir dans le mois.
Le lait du premier mai a des vertus remarquables : il procure force et vigueur. C’est que les vaches ont brouté l’herbe imprégnée de rosée magique. Il faut aller le boire, ce lait, de bon matin dans les fermes. On vous l’offrira volontiers et la doyenne de la maison trempera dans votre bol un sarment de vigne qu’elle sucera.  Puis elle souhaitera à tous les présents du bonheur pour l’année. Vous garderez le sarment. Si effectivement l’année se passe bien, vous le nouerez à un ruban sur lequel vous aurez brodé  la date et vous garderez le tout comme porte bonheur. Dans le cas contraire, il faudra le brûler.
Sachez que le serein, la rosée du soir, a les mêmes vertus.

Au temps des  anciens Germains,  montées sur leurs manches à balais, les sorcières se rendaient à leur rendez-vous annuel, pendant la nuit du 30 avril au premier mai, sur la montagne du Blocksberg, la plus haute du massif du Hartz. Saint Boniface envoya une jeune anglaise nommée Walburge mettre fin à ce Sabbat. Elle fut canonisée sans pour autant y avoir changé grand-chose puisque en sa mémoire cette nuit fut nommée la nuit de Walpurgis.


La nuit du premier mai est partout une nuit magique ; les jeunes américaines qui déposeront un mouchoir sur un buisson y verront le lendemain inscrit en lettre de rosée le nom de leur amoureux. Avant de les épouser, ces jeunes gens iront chercher les pots remplis d’or qui se trouvent dans les ruisseaux ou au pied d’un arc-en-ciel. Leurs dirigeants, pragmatiques et qui croient aux vertus du travail,  plutôt que d’aller patauger dans l’eau fraîche,  ont inventé, le I° mai 1886, la Fête du Travail. Idée que reprirent les socialistes lors d’un congrès international qui s’est tenu à Paris peu après.



mercredi 28 avril 2010

Du nouveau dans les verts pâturages...

Déjà ce petit dernier avec sa maman

Et GAMIN, l'heureux papa, une pure et simple saloperie qui mord et botte tout ce qui l'approche. Alors avec un rejeton!!!
Et le frison est revenu avec un copain ou une copine... j'ai pas vu l'étiquette.
Et la musique pour changement de pied au temps pour ceux que ça tente....
P.

EXPO....

bonjour,
pour celles et ceux qui n'auront pas l'okaz de sortir en E&L avant le 24 mai 2010
allez faire un tour sur le picasa en question .
et c'est aussi une grosse fatigue pour tout installer !


http://picasaweb.google.com/dferg1709/100417ExpoBernardSaintLubin#

le photographe c'est :
Daniel Ferguson
01 47 31 59 39
dferg1709@gmail.com

dimanche 25 avril 2010

Démonstration qu'un fusil ne sert pas qu'à faire la guerre...........

Crazy horse militaire
 
 Cliquez sur le lien

Aanklikken>>http://www.whc.net/rjones/USN/USN_team.html
  

mercredi 21 avril 2010

En 2008 elle fêtait ses 60 ans. LA DODOCHE !




Courageuse, entêtée,  elle est maintenant devenue un mythe.



Les nostalgiques, ceux qu’elle a trimballés en ville comme à la campagne…seront heureux de rencontrer Jeannette Insurgé, qui raconte avec beaucoup d’humour son parcours  avec
 SA DODOCHE dans un livre :


DODOCHE L’ADOPTION, illustré par Marianne.



Jeannette Insurgé dédicace  le samedi 24 avril
De 15h à 18 h
Devant la Rose des Vents,
Dans une dodoche  aimablement prêtée par
 le Rétro-Mobile-Club-Drouais







mardi 20 avril 2010

Saviez vous que ....



....les académies  et les rectorats conservaient les photos de classes  (groupes) prises chaque année.
 Cliquez sur le lien suivant  pour retrouver vos photos (primaire et secondaire  uniquement)
 Précisez:  la  Ville, l'école concernée et  l'année
   
http://www.pedagonet.com/photos/photoscolaire2.htm
   
C'est  Génial de se revoir, même avec quelques années de  moins, on se reconnait finalement très  bien.
  

vendredi 16 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 4 – jour 4- DE TOUT UN PEU

Il n’est si gentil mois d’avril
Qui n’ait son chapeau de grésil

MANDRIN


Mandrin était-il le brigand que nous raconte la légende, ou bien un redresseur de torts ? un chevalier errant protecteur du pauvre peuple en lutte contre les oppresseurs ou le lois iniques ?
Un bandit d’honneur qui volait les riches pour mieux donner aux pauvres ?
Le fait est que Mandrin s’en prenait surtout aux fermiers généraux, collecteurs d’impôts aux méthodes souvent discutables.
Populaire dans tout le Dauphiné, après avoir donné bien du fil à retordre à la maréchaussée, il fut pris et exécuté mais restera longtemps comme un héros dans la mémoire des gens de la Province.
Certains fermiers généraux pour être placés du bon côté de la loi, n’étaient pas pour autant plus honnêtes que le célèbre bandit.




jeudi 15 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 4 – jour 3- RIMES SANS RAISON

Avril plaît aux hommes,
Mai plaît aux bêtes

Questionnement

ù s’en va la chaussette
Abandonnant sa sœur ?
Et pourquoi la tartine
Beurrée s’écrase-t-elle
Sur le mauvais côté ?
Où se cachent les clefs
Quand on a besoin d’elles ?
Objets inanimés
Votre âme est diabolique,
                                                 Vous nous faites enrager 



mercredi 14 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 4 – jour 1- US ET COUTUMES

Lune rousse
Vide bourse

Les nombres

Partout dans le monde, le quatre est chargé de symboles. 
Dans la réalité, les mythes, les légendes, les contes ou les religions beaucoup de choses vont par quatre.
Après avoir écouté l’histoire des quatre fils Aymon ou des quatre musiciens de Brême, les enfants jouaient aux quatre coins.
L’année est divisée en quatre saisons ; il y a quatre points cardinaux.
Quatre évangélistes ont composé le Nouveau Testament, dans lequel quatre cavaliers annoncent l’Apocalypse.
Les anciens faisaient couler quatre fleuves aux Enfers : l’Achéron, le Cocyte, le Phlégéton et le Styx garant des serments des dieux.
Et gardez précieusement le brin de trèfle, si par chance il possède quatre feuilles.




.

mardi 13 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 3 – jour 7- LES METIERS bureau/souvenirs/vrac

Avril a trente jours
Mais s’il en avait trente et un
Nul ne serait chagrin.


Les bijoux fantaisie-


Il y avait dans un immeuble du quai Malaquais, au troisième étage au fond de la cour, un atelier extraordinaire. Là, sur de longues tables, étaient entassés en vrac, des bijoux d’or et d’argent, des perles, des pierres de toutes couleurs ; des trésors de pirates ; des coffres issus de contes orientaux. Les bienveillants dragons qui gardaient ces trésors en offraient toujours quelques parcelles à une petite fille éblouie, autorisée pour quelques instants à se parer de ces merveilles.
Le lieu était aussi magique que ce que l’on y voyait : de hauts meubles de bois sombre, des plafonds caissons décorés de fleurs et d’animaux et j’ai su depuis qu’il abrita les amours neuves de Georges Sand et de Musset.  On y fabriquait des bijoux pour le théâtre. Du « toc » estiment certains méprisants.
Evidemment, rien à voir avec les précieux bijoux exposés sagement dans les vitrine blindées des joailliers de la place Vendôme. Ces derniers ont eux, de la « valeur ».
Et les autres ?
Quelle est la vraie valeur d’un bijou ?son pouvoir embellisseur, sa valeur émotionnelle de souvenir ? ou sa contrepartie en monnaie ? à quoi servent des merveilles enfermées dans des coffres alors que leurs propriétaires, redoutant le vol, portent la plupart du temps leurs copies… en « toc », justement ?

Et au fait… qui porta le premier bijou ? Le chasseur qui fit de la griffe ou la dent du fauve terrassé, un talisman, une mémorisation de son courage ? ou sa compagne qui assembla des graines ou des coquillages sans autre souci que celui de se faire plus belle ? qui en premier les échangea pour en faire un gage d’amour ?

Et puis les hommes firent les bijoux en or. C’est beau, l’or ! ça brille et aussi il se laisse travailler facilement, il ne s’altère pas et … comme  il est rare, il ajoute une valeur à la parure. On ne tarda pas à ajouter les pierres précieuses : le diamant, le rubis, l’émeraude et le saphir ; et les semi-précieuses aux couleurs innombrables. Et les perles, le corail, l’écaille, l’ivoire, les coquillages taillés en camées. Tout cela valait fort cher. Aussi très vite, les plus modestes apprirent à colorer le verre, à donner de l’éclat à des métaux plus « vils » que l’or et l’argent. Désormais, plus besoin de fortune pour se parer. On fit des lois : interdiction pour le bon peuple de rivaliser avec la noblesse et de porter riches étoffes et bijoux précieux. Ce bon peuple porta des copies et ses femmes n’en furent pas moins belles.

Toutefois la joaillerie continuait de mépriser son imitation, quand au XIX° siècle, le verrier Lalique (entre autres) inventa le bijou « artistique » dont la valeur n’avait rien à voir avec les matériaux dont il était composé. Seule sa beauté lui donnait un prix.

Enfin, dans la première moitié du XX° siècle, deux femmes de génie : Coco Chanel et Elsa Schiaparelli conseillèrent aux femmes,  enchantées de l’idée, de mélanger le « toc » et le « vrai ». Plus moyen de s’y retrouver !
Si… quand même… Si vous rencontrez une moderne Castafiore, parée comme un arbre de Noël, vous pouvez présumer que de tous ses joyaux, les vrais ne sont pas les plus gros.



lundi 12 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 3 – jour 6- AH! LA MODE DE CHEZ NOUS

Fleurs d’Avril
Ne tiennent qu’à un fil.


MADAME VIGEE-LEBRUN



… Le vêtement doit s’effacer devant la beauté, il doit la servir et non en triompher. Elle-même (Vigée-Lebrun) ne porte plus que des robes blanches de mousseline et de linon. Elle ne se pare que pour ses séances à Versailles, étiquette oblige, sinon le naturel est de loin ce qu’elle préfère. Elle arrange ses cheveux elle-même. Le plus souvent elle se « tortille » un fichu sur la tête. Ses portraits en témoignent. Elle laisse son corps libre de toute entrave, sa coiffure sans apprêt, son visage sans maquillage excessif à une époque où la mode se veut encore sophistiquée. Il y a peu, les coiffures montaient si haut qu’elles ressemblaient à des œuvres d’art ou a des échafaudages.
Dès le début du règne, Rose Bertin, marchande de mode, introduite auprès de Marie-Antoinette par la duchesse de Chartres, entraîne la reine à de folles dépenses de toilettes. Toute la Cour suit les nouvelles modes lancées par la souveraine.
Et Mercier de commenter : « Il n’y a pas longtemps que les hautes coiffures, les plumes, les panaches étaient sur toutes les têtes des femmes. Et au spectacle une rangée de femmes, placées à l’orchestre, bouchant la vue à tout un parterre… » Il se plaint : « Si les femmes pouvaient quitter ce choquant enduit de blanc et de rouge trop prononcé, elles auraient détruit le mauvais goût de leurs mères. »
Mercier a été entendu. Rose Bertin a fait la mode, Elisabeth Vigée-Le Brun va la défaire ! Prônant la simplicité, elle libère le corps des femmes et les habille de robes légères. Elle dénoue les cheveux et les laisse à leur couleur naturelle, elle débarrasse le visage et les joues de leurs fards. Les gestes,  les attitudes de ses modèles ne sont plus raides et compassés mais romantiques et déliés jusqu’à paraître lascifs. Ce naturel, signe que les temps changent, plaira aux femmes, étonnera les hommes, quitte à faire crier les laides ou les vieilles.
Cette mode partie de Paris fera le tour du monde.

Inès de Kertanguy – Madame Vigée Le Brun




vendredi 9 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 3- jour 3- C'EST BON SIGNE

Le jour de la Sainte-Prudence
S’il vente fort, le mouton danse

LE TAUREAU

Devinette :
Trouver le point commun entre Karl Marx, Sigmund Freud, Jean Gabin, Balzac et El Cordobès.
Allez, je vous aide : El Cordobès…. La corrida… les taureaux…
Les cinq sont nés sous le signe du Taureau. (avec, pour Freud un ascendant Scorpion).
Ce qui signifie, si on se fie à l’astrologie, que nous avons affaire à cinq personnages ambitieux… pourquoi pas ?
A cinq hommes pleins d’audace… Cordobès, sans aucun doute.
Cinq individus coléreux… Gabin , sur l’écran, a piqué de mémorables rognes !
Que les cinq ont été de joyeux fêtards…. Marx et Freud, on imagine mal… ;
Et que dit encore le grimoire des natifs du Taureau ?
Qu’ils sont gourmands, qu’ils aiment les cadeaux, qu’ils seraient volontiers méprisants ; qu’ils font des pèlerinages et n’hésitent pas à changer de famille, qu’ils épousent des femmes riches, sont ingrats et oublient de remercier qui les oblige.
Le grimoire dit encore qu’ils sont vindicatifs, ont des peines de cœur et se font mordre par les chiens. Ils doivent vers l’âge de 23 ans se méfier des vipères et autres animaux venimeux.
Ils auront ensuite une dizaine d’années de vie tranquille, puis risqueront la noyade ou la maladie. S’ils en réchappent, leur espérance de vie est de 75 ans « et trois mois ».
Voilà pour les garçons !
Quand aux filles….
Elles sont affectueuses, travailleuses mais prétentieuses et souvent en butte aux calomnies.
Après avoir hérité de leurs parents, elles réussiront leur vie tout en ayant plusieurs maris et de nombreux enfants.
Leur santé fragile leur permettra toutefois d’atteindre l’âge de 76 ans.
Il leur est conseillé de se couvrir de bijoux.
Ah, que l’astrologie est une belle science, et divertissante ! Et que le Taureau est un excellent signe !
Puisqu’à la moitié de son parcours, Avril prend le nom très justifié de Floréal, comme le fit la jeune Europe , éleveurs, matadors, conjoints, conjointes , ornez de fleurs votre taureau préféré.







mercredi 7 avril 2010

Une vie de chien


Préparation d'un chiot à sa future et rude vie de gardien de troupeau




Il a de beaux yeux, vous savez!


La 6° photo

http://lulusorciere.blogspot.com/Odile et Enitram veulent savoir quelle était la 6° photo de mon blog. Merci à elles de m'avoir cité. Ce n'était pas une photo mais une image. Et l'article rappelle que 2008 était une année de 13 lunes, du coup, on peut vérifier si les prédictions étaient  exactes.
A cause des treize lunes que compte cette année, les fruits seront rares; pas de prunes ni de poires et peu de pommes. Celle-ci est pleine, ronde et rouge et il fait froid pour la saison.

pour vous réchauffer, faites un feu et brûlez les fanes de pommes de terre et autres déchets végétaux pour éviter que d'éventuelles maladies et parasites ne se propagent.

Il est temps de récolter les noix puisque:


A la Madeleine,

La noix est pleine

La règle du jeu est de demander à 10 amis d'entrer dans la ronde. Je pose le mouchoir aux pieds de:
Lulu Sorcière,
De tout et de rien,
Frankie Pain
Ma vie bariolée
Couleurs d'aencre
Ca me triture alors j'en cause
Sélunair
Planète bleue
Les mollomollets,


qui sont les dix premiers à être venus me lire.


P.

samedi 3 avril 2010

ALMANACH MERVEILLEUX - AVRIL Semaine 1 – jour 6- LA MUSE S'AMUSE

Avril pluvieux, Mai venteux
Rendent le paysan heureux


AMOUR LOINTAIN


Quand le ruisseau de la fontaine
S'éclaircit et la marjolaine
Au joyeux soleil du printemps
Et que du rossignol le chant
S'élève et module et s'affine
Sur la branche de l'aubépine,
Il faut que j'entonne le mien.

Amour de la terre lointaine
Pour vous tout mon corps est dolent,
Car ne fut plus gente chrétienne.
Heureux pour qui elle est parlant.

De désir mon coeur est tiré
Vers cette dame qu'entre tous j'aime.
Pour elle ai toujours soupiré,
Mais ne veux pas que l'on me plaigne,
Car de la douleur naît la joie.

Lorsque les jours sont longs en mai,
Le doux chant des oiseaux me plaît
Et quand peu à peu il s'éteint
D'un amour lointain me souvient.

Je marche alors tête baissée
Et non plus que saison glacée
Me plaît alors le chant d'oiseau
Ou le gazouillis du ruisseau.
Je le tiendrai pour vrai Seigneur
Par qui verrai l'amour lointain,
Mais malgré l'espoir de tel heur
J'ai mal, car il est trop lointain.

Ah! que ne suis-je pèlerin
Là-bas pour porter le bourdon
Et recevoir le meilleur don
D'être contemplé par ses yeux.
Jamais d'amour ne jouirai
Sinon de cet amour lointain,

Car femme ne connais meilleure
Ni plus gracieuse en cette heure
De nulle part, ni près ni loin.
Pour elle et pour lui rendre soin
Je consens à être captif
Là-bas au pays sarrasin.

Il dit vrai celui qui m'appelle
Le désireux d'amour lointain,
Car nulle autre joie ne révèle
Que jouir de l'amour lointain,
Mais tous mes voeux sont inutiles
Et je suis voué à ce sort
D'aimer toujours sans être aimé.

Jaufré RUDEL